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Le monde de la culture sénégalaise est en émoi après le refus de visas infligé à plusieurs artistes qui devaient participer au concert Hip-hop organisé par Dams Prod & Canal 93, prévu le 25 octobre 2025 en France. Ce geste bureaucratique démontre un mépris flagrant pour la richesse culturelle du Sénégal, réduisant ainsi nos artistes à de simples victimes d’une administration intransigeante.
Depuis près de quatre ans, Dams Prod a su rassembler des figures emblématiques du hip-hop sénégalais, telles que Dip Doundou Guiss et Samba Peuzi, dans le cadre de concerts qui célèbrent notre patrimoine musical. Cependant, cette année, la situation a pris une tournure tragique. L’ambassade de France a décidé de refuser les visas, prétextant que les justificatifs de voyage fournis n’étaient pas à la hauteur, malgré les 7 millions de francs CFA investis dans l’événement. C’est comme si l’ambassade considérait nos artistes comme des intrus dans leur propre quête de reconnaissance.
Il est difficile de ne pas ressentir une profonde indignation face à cette décision. Les promoteurs, qui ont fourni tous les documents nécessaires contrats de location, approbations officielles et attestations de billets d’avion se retrouvent face à un mur administratif. L’ambassade, en maintenant sa position, semble ignorer non seulement la valeur artistique de ces artistes, mais également l’importance de leur contribution à la culture mondiale. C’est un peu comme si l’on disait à un chef cuisinier que ses ingrédients ne sont pas à la hauteur, alors qu’il a préparé un plat savoureux.
Ce refus de visas n’est pas qu’un simple incident isolé ; c’est un symptôme d’une bureaucratie qui méprise la créativité. Les artistes sénégalais, en tant qu’ambassadeurs de notre culture, sont les victimes d’une décision qui les prive de leur droit de s’exprimer et de partager leur art. En les excluant, l’ambassade de France ne fait pas que nuire à ces individus, mais elle affaiblit également le tissu culturel qui unit nos deux pays. En effet, comme le souligne le ministre de la Culture français, la coopération culturelle est essentielle pour favoriser les échanges. Pourtant, cette coopération semble être mise à mal par des décisions arbitraires.
Il faut que les autorités sénégalaises, et notamment le ministre de la Culture, Amadou Bâ, prennent la parole. Les artistes et promoteurs sénégalais ont lancé un cri du cœur, et ce cri doit résonner au-delà de nos frontières. La culture ne doit pas être un champ de bataille bureaucratique, mais un espace de partage et de célébration. En tant que citoyens, nous devons nous unir pour défendre nos créateurs et exiger que leurs voix soient entendues.
Il convient de rappeler que la culture sénégalaise est riche et diversifiée. Elle mérite d’être célébrée et partagée, et non pas étouffée par des décisions administratives. Le Sénégal a une tradition musicale qui influence le monde entier, et il est inacceptable que nos artistes soient traités avec mépris. La culture est un vecteur d’identité et de dialogue, et il faut que les instances diplomatiques en prennent conscience.
Le refus de visas par l’ambassade de France est une injustice qui fragilise nos artistes et notre culture. Ce mépris pour la richesse culturelle sénégalaise ne peut rester sans réponse. Nous devons agir, nous unir et faire entendre notre voix pour défendre nos créateurs.
Soutenons nos artistes en partageant leurs œuvres, en participant aux événements culturels et en appelant nos autorités à agir. Ensemble, faisons en sorte que la culture sénégalaise soit respectée et célébrée à sa juste valeur.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Pape Gueye.
Mis en ligne : 02/11/2025
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