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L’affaire des 8 milliards de francs CFA destinés aux victimes des inondations à Bakel met en lumière une problématique de gouvernance publique qui mérite une attention critique. Dans cet article, je soutiens que la contestation des habitants de Bakel et du maire de Ballou révèle un fossé inquiétant entre les promesses gouvernementales et la réalité vécue sur le terrain. Les déclarations officielles semblent, à bien des égards, déconnectées des vérités locales.
En 2024, les inondations provoquées par le débordement du fleuve Sénégal ont touché durement les départements de Bakel, Matam et Podor. Face à cette catastrophe, le gouvernement a annoncé un soutien financier de 8 milliards de francs CFA pour aider les victimes. Le Premier ministre Ousmane Sonko et le ministre de l’Hydraulique, Cheikh Tidiane Dièye, ont affirmé que ces fonds avaient été transférés aux ayants droit. Pourtant, cette déclaration est mise en cause par les acteurs locaux qui contestent la réception de cette aide.
L’article relayé par Les Échos, intitulé « L’épreuve de la transparence dans la gouvernance des affaires publiques », met en avant le Forum civil qui appelle à la transparence concernant l’utilisation des fonds. Cette demande est d’autant plus pertinente que les déclarations gouvernementales semblent s’opposer aux réalités vécues par les habitants de Bakel. En effet, ces derniers se retrouvent dans une situation où les promesses d’aide ne se traduisent pas en actions concrètes. Comme un mirage dans le désert, les 8 milliards de francs CFA semblent s’évanouir avant d’atteindre ceux qui en ont réellement besoin.
Premièrement, l’écart entre les annonces officielles et la réalité sur le terrain est frappant. Les habitants de Bakel, tout comme le maire de Ballou, affirment qu’ils n’ont pas reçu ces fonds, ce qui soulève des questions sur la gestion et la distribution de l’aide. Deuxièmement, cette situation n’est pas isolée : elle rappelle d’autres scandales où des promesses gouvernementales se sont révélées être des paroles en l’air, laissant les populations dans l’incertitude. On pourrait presque dire que ces promesses sont aussi éphémères que les nuages d’été, qui s’effacent sans apporter la pluie tant attendue.
La contestation des habitants de Bakel et du maire de Ballou n’est pas seulement une question de fonds non reçus, mais elle souligne un problème plus vaste de confiance envers les institutions. Le gouvernement, en faisant des annonces sans suivi concret, s’éloigne des préoccupations réelles des citoyens. C’est un phénomène qui s’est intensifié ces dernières années, où les discours politiques semblent souvent déconnectés des réalités vécues par le peuple. Ce décalage crée un climat de méfiance qui pourrait avoir des conséquences néfastes sur la cohésion sociale et la stabilité politique.
Pour étayer cette analyse, il faut rappeler que la transparence dans la gestion des fonds publics est essentielle pour maintenir la confiance des citoyens. Des études montrent que lorsque les gouvernements échouent à rendre des comptes, cela peut mener à une désaffection politique et à un désengagement civique. La situation à Bakel n’est pas un cas isolé, mais un symptôme d’un malaise plus profond dans la gouvernance publique au Sénégal.
L’affaire des 8 milliards de francs CFA révèle un décalage préoccupant entre les déclarations gouvernementales et les réalités sur le terrain. La contestation des habitants de Bakel et du maire de Ballou souligne la nécessité d’une plus grande transparence et d’une responsabilité accrue de la part des autorités. Il faut que le gouvernement prenne en compte les voix des citoyens et agisse de manière à restaurer la confiance perdue.
Je vous invite, chers lecteurs, à rester vigilants et à exiger des comptes de la part de nos dirigeants. La transparence et la responsabilité ne doivent pas être de simples slogans, mais des réalités tangibles dans notre gouvernance. Engageons-nous ensemble pour un changement significatif.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Babacar K.
Mis en ligne : 09/11/2025
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