La légitimité du pouvoir : Une responsabilité sacrée à ne pas négliger - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Politique | Par Eva | Publié le 12/11/2025 12:11:00

La légitimité du pouvoir : Une responsabilité sacrée à ne pas négliger

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Les récentes déclarations de Guy Marius Sagna sur Walfadjri soulèvent une question cruciale : peut-on vraiment faire confiance à un homme qui semble méconnaître les fondements de notre démocratie ? Son idée de faire de Bassirou Diomaye Faye un président de transition pour « préparer le terrain » à Ousmane Sonko n’est rien d’autre qu’une aberration qui remet en question sa compréhension du suffrage universel. J’affirme ici que cette vision déformée du pouvoir est non seulement dangereuse, mais également révélatrice d’un mépris flagrant pour les valeurs démocratiques.

Avant la présidentielle, Sagna a eu l’audace de proposer un président « provisoire », comme si la démocratie était un simple jeu d’échecs où les pions peuvent être déplacés à volonté. En agissant ainsi, il banalise le processus électoral et réduit la souveraineté du peuple à une simple formalité. Dans une démocratie, chaque voix compte, et chaque mandat est le reflet de la volonté populaire, pas un tremplin pour d’autres ambitions politiques.

Les propos de Sagna révèlent une incohérence alarmante. En suggérant qu’un président peut être « temporaire », il oublie que la légitimité du pouvoir découle de l’adhésion des citoyens. En effet, un mandat électif ne devrait jamais être considéré comme une étape vers un autre projet, mais comme une responsabilité sacrée. Sagna semble ignorer que ce type de raisonnement fragilise la confiance du citoyen dans le processus électoral. En d’autres termes, il joue avec le feu, et ce sont les fondements mêmes de notre démocratie qui risquent de s’enflammer.

Je ne peux que m’étonner de l’aveuglement de Sagna face aux conséquences de ses propos. En évoquant une présidence transitoire, il révèle une vision utilitariste du pouvoir, où le mandat électif devient un simple outil au service d’un projet personnel. C’est comme si l’on disait qu’un chef d’orchestre n’est là que pour préparer le terrain à un autre musicien, sans respect pour la symphonie qu’il est censé diriger. Cette instrumentalisation du pouvoir est inacceptable et va à l’encontre de l’esprit républicain.

Il faut prendre conscience que les propos de Sagna ne sont pas qu’une simple maladresse. Ils traduisent une tendance inquiétante à la banalisation de la démocratie. En insinuant que Diomaye Faye n’est qu’un pion sur l’échiquier politique, il sape la légitimité de l’actuel président et alimente des tensions politiques déjà palpables. Si Sagna prône la cohésion et la discipline au sein du camp patriotique, ses révélations exposent les limites d’une logique militante qui privilégie la loyauté partisane au détriment des principes démocratiques. Dans une démocratie mature, la fin ne justifie pas les moyens, et chaque acteur doit respecter les règles du jeu.

Pour renforcer mon propos, il est crucial de rappeler que la légitimité d’un pouvoir ne se construit pas sur des manœuvres politiques, mais sur la confiance du peuple. Des exemples historiques, comme les dérives des régimes autoritaires, montrent que le mépris des processus démocratiques peut mener à des conséquences désastreuses. Nous ne devons pas oublier que la démocratie est fragile, et que chaque déclaration inconsidérée peut contribuer à son affaiblissement.

Les propos de Guy Marius Sagna sont non seulement incohérents, mais ils révèlent une vision déformée de la démocratie qui pourrait avoir des répercussions graves. Il est impératif de défendre les principes qui régissent notre société et de ne pas céder aux sirènes d’une politique opportuniste. La démocratie mérite mieux que des jeux de pouvoir et des manœuvres douteuses.

Réfléchissons ensemble aux implications des propos de Sagna et œuvrons à la défense active des valeurs démocratiques. Ne laissons pas la confusion s’installer dans notre dialogue politique. Engageons-nous pour une démocratie où chaque voix compte et où le respect des processus électoraux demeure la norme. Il faut dire stop à l’incohérence et affirmer une vision claire et respectueuse de notre démocratie.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Thierno Gueye.
Mis en ligne : 12/11/2025

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