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Il est difficile de rester silencieux face à l’annonce des augmentations budgétaires de la Présidence et de la Primature pour 2026. Alors que les citoyens peinent à joindre les deux bouts dans un contexte économique de plus en plus difficile, ces décisions semblent être une provocation insupportable. Il est grand temps de dénoncer cette dérive budgétaire qui ne prend pas en compte les réalités du terrain.
Le projet de budget pour l’année 2026 a révélé une hausse vertigineuse des ressources allouées à la présidence, qui passent de 78,6 milliards à 204,5 milliards de francs CFA. Cette augmentation de 125,9 milliards de francs CFA est tout simplement inacceptable dans un pays où de nombreux ménages luttent pour subvenir à leurs besoins essentiels. Le ministre des Finances, Cheikh Diba, a justifié cette flambée par le rattachement de plusieurs entités à la Présidence. Mais à quel prix pour la population ?
En se présentant devant la Commission des Finances, Cheikh Diba a tenté de minimiser l’impact de cette hausse en précisant que, sans ces rattachements, le budget de la Présidence aurait en réalité diminué. Mais cette argumentation ne fait que masquer une réalité alarmante : les priorités de l’État semblent se détourner des préoccupations des citoyens. Pendant que les dépenses publiques explosent, les citoyens, eux, sont contraints de faire des sacrifices. C’est comme si l’on disait à un père de famille en difficulté financière qu’il doit payer plus pour le luxe d’un banquet, alors qu’il peine déjà à mettre de la nourriture sur la table.
Les justifications avancées par le ministre sont loin de convaincre. En effet, comment peut-on justifier une telle augmentation alors que les conditions de vie des Sénégalais se détériorent ? Le budget de la Primature, qui grimpe également de 25 à 30,9 milliards de francs CFA, ne fait qu’ajouter à cette provocation. La création de nouveaux fonds et le rattachement d’entités à la Présidence pourraient être perçus comme des manœuvres pour justifier des dépenses superflues au détriment des véritables besoins de la population. Dans un pays où l’éducation, la santé et l’emploi sont des priorités, ces hausses budgétaires sont un affront à la dignité des citoyens.
Dans un contexte où les Sénégalais font face à des augmentations de prix des biens de consommation, à la précarité de l’emploi et à des services publics souvent défaillants, ces décisions budgétaires apparaissent comme une insulte. Les gouvernants semblent vivre dans une bulle, déconnectés des réalités quotidiennes des citoyens. Au lieu de renforcer les institutions qui pourraient réellement faire la différence, ils choisissent de gonfler leurs propres budgets, comme si cela allait résoudre les problèmes structurels du pays.
Il faut rappeler que le budget de l’État devrait être un reflet des besoins de la population. Alors que les indicateurs économiques montrent une détérioration des conditions de vie, la priorité devrait être donnée à l’amélioration des services publics et à la lutte contre la pauvreté. De plus, des études montrent que les pays qui investissent dans le bien-être de leurs citoyens, plutôt que dans des augmentations budgétaires pour des entités gouvernementales, connaissent une croissance plus durable et inclusive.
Les augmentations budgétaires de la Présidence et de la Primature en 2026 sont une provocation inacceptable dans un contexte économique difficile pour de nombreux Sénégalais. Ce choix budgétaire ne fait que renforcer l’idée que les gouvernants sont déconnectés des réalités de la population. Il faut faire entendre notre voix et exiger un budget qui privilégie le bien-être des citoyens plutôt que l’enrichissement des institutions.
Exigeons des comptes de la part de nos élus et demandons un budget qui réponde réellement aux besoins de notre peuple. Ne laissons pas nos voix se perdre dans le tumulte des discours officiels. Agissons maintenant pour un avenir meilleur !
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Malick Sagna.
Mis en ligne : 18/11/2025
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