Doudou Ka défend l'héritage de l'ancien régime : Une position risquée ? - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Economie | Par Eva | Publié le 25/11/2025 12:11:00

Doudou Ka défend l'héritage de l'ancien régime : Une position risquée ?

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Dans le contexte des récents débats sur la gestion de la dette publique, Doudou Ka, ancien ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, a fermement réagi aux accusations portées par le Premier ministre Ousmane Sonko concernant la « dette cachée » du Sénégal. Alors que Ka affirme que la dette ne peut être dissimulée, cet argument semble déconnecté de la réalité, surtout lorsque l’on considère les pratiques observées dans d’autres pays.

La question de la dette publique est cruciale pour le Sénégal, surtout dans un climat où la transparence financière est de plus en plus exigée par les citoyens et les partenaires internationaux. Ousmane Sonko, lors d’un meeting, a accusé l’ancien régime de dissimuler une part significative de la dette, soulevant ainsi des inquiétudes quant à la responsabilité financière et à la gestion des ressources publiques. La réponse de Doudou Ka, qui vise à défendre l’héritage du gouvernement Sall, soulève des interrogations quant à la véracité de ses affirmations.

Doudou Ka, dans sa déclaration, a insisté sur le fait que « la dette publique du Sénégal ne peut pas être cachée », rejetant ainsi toute responsabilité sur l’ancien régime. Son argument repose sur une distinction entre les opérations de trésorerie et les dettes contingentes, prétendant que ces éléments ne devraient pas influencer le calcul global de la dette publique. Cependant, cette position semble ignorer la réalité complexe de la gestion de la dette dans de nombreux pays, où des pratiques similaires ont été observées sans que cela soit reconnu officiellement. Il est courant que des gouvernements, au gré des changements de pouvoir, tentent de minimiser ou de masquer des passifs financiers pour des raisons politiques.

L’argument de Ka repose sur une vision idéaliste de la transparence financière qui, dans le contexte actuel, apparaît comme une tentative de dédouaner un ancien régime face aux critiques. En effet, de nombreux pays, y compris des démocraties établies, ont été confrontés à des accusations de dissimulation de dettes, que ce soit par des manipulations comptables ou par des omissions délibérées dans les rapports financiers. En ce sens, l’affirmation de Doudou Ka semble naïve, voire trompeuse, car elle néglige les réalités souvent opaques de la gestion de la dette publique.

L’argument selon lequel la dette ne peut être cachée semble donc peu convaincant dans un monde où la transparence financière est souvent mise à mal. Les déclarations de Doudou Ka, loin de rassurer, pourraient être interprétées comme une tentative de maintenir un discours de déni face à une réalité financière préoccupante. Les citoyens sénégalais ont le droit d’exiger une comptabilité claire et précise de leur dette, et les responsables politiques doivent être tenus pour responsables des engagements financiers pris par leurs prédécesseurs.

Des exemples internationaux, comme ceux de la Grèce ou de l’Argentine, illustrent comment des dettes cachées ont eu des conséquences dramatiques sur la stabilité économique. Ces pays ont dû faire face à des crises financières majeures, entraînant des répercussions sur la vie quotidienne de millions de citoyens. Dans le cas du Sénégal, une telle transparence est d’autant plus cruciale alors que le pays cherche à attirer des investissements étrangers et à renforcer sa crédibilité sur la scène internationale.

La défense de Doudou Ka, qui prétend que la dette publique ne peut être cachée, semble déconnectée des réalités financières contemporaines. Les accusations d’Ousmane Sonko, bien que controversées, soulèvent des questions légitimes sur la gestion de la dette au Sénégal. Il est impératif que les responsables politiques reconnaissent ces défis et travaillent à une plus grande transparence pour le bien-être économique du pays.

Les citoyens sénégalais doivent s’engager activement dans le débat sur la gestion de la dette publique. Ils doivent exiger des comptes de leurs dirigeants et plaider pour une transparence accrue dans la gestion des finances publiques. Le dialogue doit se poursuivre afin de garantir que les leçons du passé soient prises en compte pour construire un avenir économique solide et responsable.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Demba Fall.
Mis en ligne : 25/11/2025

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