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Dans une récente rencontre avec les membres du Bureau politique de Pastef, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a tenté de rassurer sur sa relation avec Ousmane Sonko, en affirmant sa loyauté envers lui. Cependant, cette déclaration semble davantage être une réponse à la pression qu’une véritable volonté de renforcer la cohésion au sein du parti. Les promesses de communication accrue ne devraient pas masquer les réelles tensions qui persistent.
La réunion entre Bassirou Diomaye Faye et les dirigeants de Pastef survient à un moment critique pour le parti, où des doutes sur son unité et des nominations controversées alimentent les inquiétudes. Les relations entre Diomaye Faye et Ousmane Sonko, bien que présentées comme solides, sont scrutées par des observateurs qui notent une dynamique complexe, marquée par des enjeux de pouvoir et des rivalités internes.
Au cours de cette rencontre, le président a réaffirmé sa fidélité à Ousmane Sonko, déclarant : « Diomaye moy Sonko té Sonko moy Diomaye. Je reste dans le parti. » Ces paroles, bien que pleines d’engagement, semblent plus être une tentative de calmer les esprits qu’une réelle promesse d’action. En effet, la déclaration de Faye pourrait être comparée à un capitaine de navire qui, face à une tempête, promet de naviguer en toute sécurité tout en sachant que des fissures apparaissent dans la coque.
De plus, le président a évoqué une volonté de communiquer plus régulièrement avec Sonko, une initiative qui, bien que louable, soulève des interrogations sur sa sincérité. Dans un contexte où les appels à la transparence et à la cohésion se multiplient, ces promesses peuvent sembler superficielles, comme un pansement sur une plaie béante.
Premièrement, la promesse de communication accrue apparaît comme une réaction face à la pression croissante des membres du parti et des électeurs, plutôt qu’un engagement authentique à améliorer la dynamique interne. Les tensions persistantes au sein de Pastef ne peuvent être résolues par de simples déclarations. Deuxièmement, la réalité politique actuelle exige des actions concrètes et des décisions claires, plutôt que des assurances verbales. La confiance ne se construit pas uniquement par des mots, mais par des actes tangibles.
En adoptant une approche visionnaire, il est important de reconnaître que la véritable force d’un parti politique réside dans sa capacité à naviguer à travers les défis avec transparence et intégrité. Les promesses de Faye, bien qu’inspirantes en surface, doivent être examinées avec scepticisme. La politique ne peut se contenter de discours d’unité, mais doit s’engager à construire des ponts réels entre les membres, en favorisant un dialogue ouvert et inclusif.
Des études sur la dynamique des partis politiques montrent que les promesses de communication sans action concrète peuvent mener à une perte de confiance parmi les membres. Un rapport de l’Institut de recherche politique souligne que les partis qui échouent à établir une communication authentique finissent par se fragmenter. Ainsi, la situation actuelle de Pastef pourrait devenir un cas d’école sur les dangers de la superficialité en politique.
Les déclarations de Bassirou Diomaye Faye sur sa loyauté envers Ousmane Sonko et ses promesses de communication renforcée ne sauraient masquer les tensions internes croissantes au sein de Pastef. Ce qui est requis, c’est un véritable engagement à agir et à construire une unité solide, plutôt que de se contenter de mots rassurants.
Les membres de Pastef et les citoyens doivent rester vigilants et demander des comptes à leurs dirigeants. L’engagement politique doit aller au-delà des promesses, et chacun doit jouer un rôle actif dans la construction d’une véritable cohésion au sein du parti. Ne laissons pas les paroles remplacer les actes.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Demba Sall.
Mis en ligne : 07/12/2025
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