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Dans un contexte politique déjà tendu, Alioune Tine, figure emblématique de l’Afrikajom Center, s’est exprimé sur Twitter pour appeler à la fin des attaques contre le Président Diomaye Faye. Si son intention semble être de défendre le chef de l’État, il apparaît que son soutien ne fait qu’aggraver la situation politique au Sénégal. En effet, en se positionnant de la sorte, Tine renforce un climat de division qui nuit à l’unité nécessaire dans une démocratie.
La relation entre le parti Pastef et le Président Diomaye Faye est marquée par une profonde désaffection. Les tensions s’intensifient, exacerbées par des critiques virulentes à l’encontre du chef de l’État. Dans ce climat, Tine prône une cessation des hostilités, arguant que le Président a largement contribué à la cause de Pastef, en lui attribuant ministères et postes de direction. Pourtant, cette défense semble plus une tentative de maintenir une façade d’unité qu’un véritable appel à la réconciliation.
L’intervention d’Alioune Tine mérite d’être scrutée de près. En soutenant Diomaye Faye, il se positionne comme un défenseur d’un système déjà affaibli. Sa déclaration, «Il faut arrêter d’attaquer Diomaye», peut être perçue comme une tentative de museler la critique, semblable à un capitaine de navire qui, face à une tempête, préfère ignorer les signaux d’alerte de son équipage plutôt que d’admettre que le navire prend l’eau. En affirmant que Pastef doit jouer avec le temps, Tine semble ignorer que le temps peut aussi être un ennemi, et que l’inaction face aux problèmes ne fait qu’aggraver la situation.
Tine évoque une vision idéale des démocraties où le soutien à un chef d’État est inconditionnel. Cependant, cette perspective occulte le fait que dans une démocratie saine, la critique est non seulement permise, mais essentielle. En affirmant que «c’est Pastef contre Pastef», il semble minimiser les préoccupations légitimes des citoyens qui se sentent trahis par un leadership qui ne répond plus à leurs attentes. En réalité, ce n’est pas tant le débat interne au sein de Pastef qui est problématique, mais bien l’absence de réponses concrètes aux défis que le pays rencontre aujourd’hui.
Soutenir Diomaye Faye dans ce contexte, c’est choisir de fermer les yeux sur la réalité des souffrances des Sénégalais. Tine, en prenant cette position, ne fait que renforcer un système déjà à l’agonie. Sa déclaration résonne comme un écho d’un passé où la vérité était souvent sacrifiée sur l’autel de la loyauté politique. En effet, défendre le Président dans un moment où le pays est en déclin sur tous les fronts, c’est comme soutenir un chef d’orchestre dont la symphonie ne fait que créer des dissonances.
Il est essentiel de rappeler que la démocratie ne se construit pas sur le silence des critiques, mais sur un dialogue ouvert et constructif. Des études montrent que les pays où la critique est réprimée sont souvent ceux où la corruption et le déclin économique prospèrent. En soutenant aveuglément un Président en difficulté, Tine ne fait que conforter un statu quo néfaste pour l’avenir du Sénégal.
Le soutien d’Alioune Tine à Diomaye Faye, loin d’apporter une solution, s’inscrit dans une logique de déni qui pourrait s’avérer catastrophique pour le pays. La réalité est que le Sénégal a besoin d’un leadership qui écoute et qui répond aux attentes de ses citoyens, et non d’une défense aveugle d’un système en déclin. Tine, en s’accrochant à une loyauté mal placée, ne fait qu’aggraver un climat déjà tendu.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Harona Diouf.
Mis en ligne : 10/10/2025
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