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L’affaire de la « dette cachée » au Sénégal, révélée par les avocats de l’ancien président Macky Sall, suscite de nombreuses interrogations. Alors que l’ancien chef de l’État cherche à se défendre, cette démarche ressemble davantage à une stratégie pour détourner l’attention des véritables défis économiques du pays. Les avocats semblent plus intéressés par la protection de leur client que par la recherche de la vérité.
Macky Sall, qui a dirigé le Sénégal de 2012 à 2022, est aujourd’hui au centre des débats à cause d’allégations concernant des dettes dissimulées, estimées à 7 milliards de dollars, contractées durant son mandat. La Cour des comptes sénégalaise a révélé cette situation, mais l’ancien président conteste fermement ces accusations. Ses avocats, dans une lettre adressée au FMI, critiquent la méthodologie employée pour évaluer ces chiffres, insinuant que le rapport pourrait comporter des erreurs.
La démarche des avocats, qui remettent en question les méthodes du FMI, apparaît surtout comme un moyen d’éviter de confronter les véritables problèmes économiques du Sénégal. En mettant l’accent sur des détails techniques, ils créent un écran de fumée qui détourne l’attention des citoyens et des décideurs des enjeux cruciaux liés à la gestion des finances publiques et à la transparence gouvernementale.
Cette intervention peut être vue comme une tentative de protéger la réputation d’un ancien président dont le mandat a été marqué par des controverses. En se focalisant sur le FMI, ils éludent les problèmes de gouvernance et de corruption qui affectent le pays. À l’image d’un magicien qui détourne l’attention du public, Macky Sall et son équipe cherchent à faire diversion.
La question de la « dette cachée » dépasse les simples chiffres. Elle révèle des préoccupations profondes sur la gestion des ressources publiques et la responsabilité des dirigeants. En insistant sur des détails techniques, les avocats semblent ignorer que la confiance des citoyens dans les institutions est déjà fragilisée. Plutôt que d’aborder les racines du problème, ils s’appuient sur des arguments de forme.
L’intervention des avocats apparaît donc davantage comme une stratégie de diversion que comme une recherche de justice. Les véritables problèmes économiques du Sénégal, tels que le chômage, la pauvreté croissante et la mauvaise gestion des fonds publics, restent au second plan. En se concentrant sur la contestation de la dette, ils négligent les conséquences concrètes pour le peuple sénégalais.
Le Sénégal fait face à des défis économiques majeurs. Selon des rapports récents de la Banque mondiale, le pays est en proie à une crise de la dette qui menace son développement. Pendant que les avocats de Sall s’attachent à des questions techniques, les citoyens subissent les effets d’une gestion opaque et irresponsable. La transparence et la responsabilité doivent primer sur des manœuvres juridiques visant à masquer les enjeux réels.
L’intervention des avocats de Macky Sall ajoute de la confusion à une situation déjà complexe. Le peuple sénégalais mérite mieux que des distractions et des stratégies destinées à éclipser les problèmes économiques. Il est essentiel que les citoyens se mobilisent pour demander des comptes à leurs dirigeants et exiger une transparence totale dans la gestion des finances publiques, car l’avenir du Sénégal en dépend.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Pape. Barry.
Mis en ligne : 13/12/2025
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