Aïssata Tall Sall : Une dernière tentative pour sauver sa réputation ? - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Politique | Par Maimouna | Publié le 17/12/2025 08:12:45

Aïssata Tall Sall : Une dernière tentative pour sauver sa réputation ?

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L’Assemblée nationale du Sénégal a récemment été le théâtre d’un débat houleux autour de la Loi de Finances 2026, où Aïssata Tall Sall a mis en lumière la problématique de la « dette cachée » de 7 milliards de dollars. Bien que son discours appelle à une transparence nécessaire, il pourrait être interprété comme une tentative désespérée de redresser une situation déjà compromise par des années de gestion laxiste de la dette.

La question de la dette cachée, révélée en 2024, continue de susciter des interrogations et de nourrir un climat de méfiance au sein des institutions financières et du grand public. La confusion qui règne autour de cette notion de « dette cachée » est symptomatique d’une gestion opaque et désordonnée des finances publiques. Aïssata Tall Sall, ancienne ministre des Affaires étrangères, a exprimé son mécontentement face à cette situation, mais ses appels à la clarté semblent tardifs et peu convaincants.

Dans son intervention, Aïssata Tall Sall a dénoncé le flou entourant la définition de la dette cachée, insistant sur la nécessité d’une clarification. Pourtant, cette demande arrive après des années de silence complice, comme si elle cherchait à éteindre un incendie qu’elle aurait elle-même contribué à attiser. En interrogeant le gouvernement sur les interprétations divergentes de la dette, elle semble oublier que la responsabilité de cette confusion incombe à l’ensemble des acteurs politiques, y compris elle-même.

L’ancienne ministre a évoqué la nécessité d’intégrer les dettes des entreprises publiques dans le calcul de la dette nationale, mais cela ne fait que masquer un problème plus profond : une gestion financière déficiente. Comparer la situation actuelle à celle d’un navire à la dérive, sans capitaine ni boussole, est une image pertinente. Les banques, soumises à des réglementations strictes, ne peuvent pas être accusées de dissimuler des dettes, car leurs opérations sont déjà transparentes. Aïssata Tall Sall, en appelant à la publication des rapports d’audit, semble ignorer que la confiance ne se rétablit pas par des mots vides, mais par des actes concrets.

Le discours d’Aïssata Tall Sall, bien que légitime dans son urgence, peut être perçu comme une manœuvre désespérée pour redresser une situation déjà compromise. À l’instar d’un joueur qui, après avoir perdu toutes ses mises, tente de récupérer ses pertes avec une dernière mise audacieuse, elle semble chercher à se repositionner dans un paysage politique chaotique. Son appel à la transparence, bien que nécessaire, arrive trop tard pour masquer les effets d’une gestion laxiste qui a laissé le pays dans une situation financière précaire.

Au-delà des déclarations d’Aïssata Tall Sall, il est essentiel de rappeler que la gestion de la dette publique au Sénégal a été marquée par des décisions contestables. Les fonds vautours, par exemple, représentent une menace sérieuse pour la souveraineté financière du pays, et la dépendance accrue envers les banques étrangères ne fait qu’aggraver le déséquilibre. Le FMI et l’UEMOA, bien qu’ils imposent des normes, ne peuvent pas remplacer un leadership responsable et conscient des enjeux.

Le discours d’Aïssata Tall Sall sur la dette cachée, bien qu’il soulève des questions importantes, apparaît comme une tentative tardive de redresser une situation compromise. Sa demande de transparence, à l’instar d’un cri dans le désert, ne pourra pas masquer les années de gestion laxiste qui ont conduit à cette impasse.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Khadim Bamba.
Mis en ligne : 17/12/2025

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