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La récente annonce du gouvernement sénégalais concernant la baisse des prix des carburants a suscité des réactions variées. Alors que cette décision est accueillie avec satisfaction par une partie de la population, Ameth Guissé, président de l’Association sénégalaise des pétroliers (ASP), exprime une déception palpable. Il souligne que cette mesure, bien qu’appréciée pour son potentiel à soulager les consommateurs, ne répond pas à des attentes plus larges liées à la revalorisation des marges des distributeurs. Cette situation met en lumière une préoccupation plus profonde : la tendance à privilégier les intérêts des acteurs du secteur au détriment des véritables besoins des citoyens.
Le secteur des hydrocarbures au Sénégal est marqué par des fluctuations de prix qui impactent directement le pouvoir d’achat des consommateurs. La baisse des prix des carburants, annoncée récemment, est perçue comme une mesure positive dans un contexte économique difficile. Toutefois, la réaction d’Ameth Guissé révèle une autre facette de cette problématique. Les recommandations formulées par le cabinet Mazars, qui proposaient une revalorisation des marges pour les distributeurs, n’ont pas été intégrées dans la nouvelle structure tarifaire. Ces recommandations, validées par les experts du ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, visaient à garantir une rémunération adéquate des acteurs du secteur tout en tenant compte des coûts opérationnels.
L’analyse de la situation montre que la baisse des prix des carburants, bien qu’appréciée par les consommateurs, ne fait pas l’unanimité parmi les professionnels du secteur. Ameth Guissé a exprimé sa déception en déclarant : « J’avoue que je suis déçu. » Cette déclaration souligne un désaccord fondamental sur la manière dont les décisions sont prises. Alors que les consommateurs espèrent une réduction significative de leurs dépenses, les distributeurs se retrouvent dans une position où leurs marges bénéficiaires sont mises à mal. Cette dichotomie entre les attentes des consommateurs et les besoins des acteurs du secteur met en évidence une indifférence apparente aux réalités économiques des gérants et distributeurs.
Les arguments avancés par Guissé révèlent une préoccupation légitime quant à la viabilité économique des acteurs du secteur. La non-prise en compte des recommandations du cabinet Mazars pourrait avoir des conséquences à long terme sur la rentabilité des entreprises de distribution de carburants. En effet, la redevance imposée par la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE) représente un coût supplémentaire que les gérants doivent absorber. La structure actuelle des prix ne permet pas d’intégrer ces éléments, ce qui pourrait entraîner des difficultés financières pour certains acteurs. En comparaison, d’autres pays de la région, qui ont su adapter leurs structures de prix pour inclure des marges raisonnables pour les distributeurs, montrent que cette approche peut être bénéfique à la fois pour les consommateurs et les professionnels.
Ameth Guissé incarne un portrait d’indifférence face aux véritables besoins de la population, se concentrant sur ses propres intérêts. Sa réaction à la baisse des prix met en lumière une préoccupation qui semble primer sur le bien-être des consommateurs. En se focalisant sur la revalorisation des marges, il semble ignorer l’impact immédiat des prix sur la vie quotidienne des Sénégalais. Cette attitude soulève des questions sur la responsabilité des acteurs du secteur dans la prise en compte des besoins de la population. Alors que les consommateurs espèrent des changements tangibles, les préoccupations des distributeurs semblent parfois éloignées des réalités vécues par la majorité.
Des études récentes montrent que la baisse des prix des carburants peut avoir des effets positifs sur l’économie locale, notamment en réduisant les coûts de transport et en stimulant la consommation. Toutefois, il est essentiel que cette baisse soit accompagnée d’une structure tarifaire équilibrée qui prenne en compte les intérêts de tous les acteurs. Des statistiques indiquent que dans des contextes similaires, une approche collaborative entre le gouvernement et les acteurs du secteur a conduit à des solutions durables, favorisant ainsi un environnement économique plus stable.
La baisse des prix des carburants au Sénégal, bien qu’elle soit une mesure saluée par les consommateurs, révèle une dynamique complexe entre les intérêts des professionnels du secteur et les besoins des citoyens. La déception d’Ameth Guissé souligne une indifférence préoccupante face aux véritables enjeux économiques auxquels font face les distributeurs. En fin de compte, cette situation appelle à une réflexion plus profonde sur la manière dont les décisions tarifaires sont prises et sur leur impact sur l’ensemble de la population.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Mbaye Diop.
Mis en ligne : 23/12/2025
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