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Le décret récemment signé par Bassirou Diomaye Faye pour réorganiser la primature du Sénégal soulève des inquiétudes profondes. Plutôt que de favoriser une gouvernance efficace, cette initiative semble renforcer le pouvoir d’Ousmane Sonko, au détriment de la stabilité politique du pays. Dans un contexte déjà tendu, cette décision pourrait aggraver les tensions entre les différentes factions de l’exécutif, menaçant ainsi l’équilibre fragile qui régit la politique sénégalaise.
Le climat politique au Sénégal est marqué par des rivalités croissantes, notamment entre le président Faye et le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko. Ce dernier, qui a gagné en popularité et en influence, semble désormais bénéficier de cette réorganisation. En effet, le décret vise à renforcer les moyens du Premier ministre, mais il apparaît clairement qu’il favorise également Sonko, qui pourrait voir sa position consolidée face à un président déjà affaibli. Les observateurs s’interrogent : s’agit-il d’une manœuvre pour apaiser les tensions ou d’une stratégie pour donner plus de pouvoir à un adversaire politique ?
La création de nouveaux postes, tels que celui de directeur de cabinet adjoint et de secrétaire d’État chargé des relations avec les institutions, pourrait être perçue comme une avancée. Cependant, cette réorganisation semble davantage être une réponse à la pression croissante exercée par Sonko qu’une véritable volonté d’améliorer la gouvernance. Comme l’indique un chercheur en sciences politiques, « c’est un pas pour décrisper la situation », mais cela ne fait que masquer les véritables enjeux en jeu. En réalité, ce décret pourrait être interprété comme une concession faite par un président qui, en réalité, n’a pas l’intention de renoncer à ses prérogatives constitutionnelles.
La situation actuelle au Sénégal est symptomatique d’une démocratie en crise. Le renforcement des équipes du Premier ministre pourrait sembler positif à première vue, mais il ne fait qu’accentuer la concentration du pouvoir entre les mains d’Ousmane Sonko. En effet, les décisions politiques ne devraient pas être dictées par des luttes de pouvoir internes, mais plutôt par un souci de l’intérêt général. En permettant à Sonko de gagner en influence, le décret compromet l’intégrité des institutions et fragilise la gouvernance. Une démocratie saine repose sur un équilibre des pouvoirs, et ce décret semble l’ignorer.
Ce décret ne fait que renforcer le pouvoir d’Ousmane Sonko, au détriment de la stabilité politique du Sénégal. En offrant à Sonko des leviers supplémentaires, le président Faye risque d’alimenter un climat de méfiance et de division. Les citoyens, qui aspirent à une gouvernance transparente et équitable, pourraient se retrouver face à un système où les rivalités personnelles priment sur le bien commun. La politique sénégalaise, déjà ébranlée, pourrait ainsi entrer dans une spirale de conflits qui nuirait à l’ensemble du pays.
Des études montrent que les gouvernements où le pouvoir est concentré entre les mains d’un seul individu ou d’un petit groupe sont souvent sujets à des crises politiques. Les exemples de pays voisins, où des luttes de pouvoir similaires ont conduit à des instabilités, devraient servir d’avertissement. Le Sénégal, avec ses traditions démocratiques, mérite mieux qu’une telle dérive. Les citoyens doivent être vigilants face à ces manœuvres qui, sous couvert de réorganisation, pourraient mener à une véritable confiscation du pouvoir.
En somme, la réorganisation de la primature par Bassirou Diomaye Faye ne fait qu’augmenter le pouvoir d’Ousmane Sonko, fragilisant ainsi la stabilité politique du Sénégal. Cette décision, loin d’être un progrès, pourrait être le début d’une période troublée pour le pays. Les enjeux sont trop importants pour être ignorés, et il est impératif que les acteurs politiques prennent conscience des conséquences de leurs choix. Le Sénégal mérite une gouvernance qui privilégie l’intérêt collectif, plutôt que des stratégies de pouvoir qui ne font que diviser.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 23/12/2025
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