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Je ne sais pas trop comment commencer, mais il faut que je raconte… Peut-être que ça soulagera un peu mon cœur, même si le poids reste là, lourd. Je m’appelle Mamadou, j’ai 45 ans, et je suis marié depuis quinze ans. Quinze ans. Et pourtant, je me demande chaque jour si j’ai fait le bon choix.
Quand je me suis marié, mes parents étaient convaincus que j’étais prêt. Moi, je me sentais encore trop jeune, un peu inquiet, mais je les ai écoutés. Elle, Marième, avait 23 ans, fraîche, pleine de rêves, et elle venait d’entrer dans la fonction publique grâce à son oncle. J’avais déjà une petite amie à l’époque, une étudiante adorable que j’aimais sincèrement. Mais le mariage a tout changé. Les premiers mois étaient pleins d’espoir, mais très vite, j’ai senti que quelque chose clochait.
Au début, j’ai voulu partager la gestion de la maison avec Marième. Mais j’ai vite compris qu’elle ne savait pas vraiment gérer l’argent. J’ai pris en main ses dépenses, puis tout le budget familial. Je pensais faire ça pour nous protéger, pour éviter les problèmes. Elle n’a jamais discuté longtemps, elle s’inclinait. Et moi, je me disais : « Je suis le chef de famille, si elle ne respecte pas mon autorité… elle peut partir. » C’était dur à admettre, mais j’ai pensé que c’était normal.
Les années ont passé. Je lui donne chaque fin de mois l’argent pour la cuisine, les enfants, les besoins essentiels. À la fin de l’année, un peu pour ses vêtements. Je croyais que c’était suffisant. Qu’est-ce qu’elle pouvait vouloir de plus ? Elle ne manque de rien. Elle a un toit, des enfants, tout… Et moi, je travaille dur pour tout assurer.
Et puis l’autre jour, le choc. Je vais à la banque, sa carte ne passe plus. J’essaie encore, rien. Je rentre chez nous, je lui demande, et là… elle me répond calmement, presque fièrement : elle ne sait rien, ça fait dix ans que je gère son argent. Dix ans. Et moi, j’apprends seulement maintenant qu’elle pouvait avoir accès à l’argent et que j’ai payé une partie de ses achats avec son propre salaire… sans savoir. Ses nouvelles chaussures, ses mèches… elle dit qu’elle a économisé. Mais comment ?
J’ai essayé de régler ça à la banque. Le personnel me renvoie poliment : le compte est à son nom, elle seule peut venir. Même mon mariage, même l’amour ne suffisent pas. Et moi, je me sens trahi. Je me bats pour ma famille depuis des années, et maintenant je me demande si ma femme me ment, si elle me vole.
Je ne sais plus quoi faire. Deux semaines pour régler cette histoire de carte, sinon… je lui ai dit de partir. Peut-être que je réagis trop, mais je ne supporte pas le manque de respect, la trahison. Et dans le fond, je me demande : est-ce qu’on peut porter plainte contre sa propre femme dans ce pays ? Ou est-ce que c’est moi qui ai raté quelque chose, moi qui ai cru pouvoir tout contrôler ?
Je reste assis, à me demander si le mariage, c’est juste ça : des batailles silencieuses, des secrets, et cette peur que l’autre, celui qu’on croyait connaître, devienne un étranger.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 26/12/2025
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