Amnistie pour Jair Bolsonaro : La trahison ultime des élus brésiliens - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - International | Par Eva | Publié le 26/12/2025 04:12:15

Amnistie pour Jair Bolsonaro : La trahison ultime des élus brésiliens

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Les députés brésiliens ont récemment voté en faveur d’une proposition de loi qui pourrait réduire considérablement la peine de Jair Bolsonaro, ancien président du Brésil, condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d’État. Ce vote, qui s’est déroulé dans un climat de tensions et d’incidents au sein de l’Assemblée, soulève des interrogations quant à la volonté des élus de préserver la démocratie et de respecter la volonté du peuple. En allégeant la peine d’un individu reconnu coupable de telles infractions, les parlementaires semblent trahir les valeurs fondamentales de justice et de responsabilité.

Jair Bolsonaro, qui a exercé la présidence du Brésil de 2019 à 2022, a été condamné en septembre 2023 pour avoir tenté de renverser le gouvernement de Luiz Inácio Lula da Silva, élu lors des élections de 2022. Cette condamnation est intervenue après des mois de tensions politiques exacerbées par l’assaut de ses partisans contre les institutions brésiliennes le 8 janvier 2023. La proposition de loi adoptée par 291 voix contre 148 vise à réduire la peine de Bolsonaro à un peu plus de deux ans, si elle est également validée par le Sénat, et permettrait également la libération conditionnelle d’une centaine de ses partisans.

L’adoption de cette loi est perçue par de nombreux observateurs comme un affront à la démocratie brésilienne. Les députés, en cherchant à alléger la peine d’un ancien président impliqué dans une tentative de coup d’État, semblent ignorer les conséquences de leurs actes sur la société. L’argument avancé par le rapporteur de la proposition, qui évoque la « pacification » du pays, apparaît comme une tentative de justifier une décision qui pourrait encourager l’impunité. En effet, la loi semble être spécifiquement conçue pour bénéficier à Bolsonaro, ce qui soulève des questions éthiques quant à l’égalité devant la loi.

La réduction de la peine de Bolsonaro pourrait avoir des conséquences néfastes pour la société brésilienne. En permettant à un ancien président, reconnu coupable de tentatives de déstabilisation de l’État, de voir sa peine allégée, les députés envoient un message dangereux : celui que les actions illégales peuvent être pardonnées si l’on est en position de pouvoir. De plus, la décision de libérer des partisans ayant participé à l’assaut des institutions renforce l’idée que la violence politique peut être récompensée. La Fédération des journalistes du Brésil a condamné les incidents survenus lors du vote, où des députés ont été expulsés, illustrant ainsi la dégradation de l’environnement démocratique au sein de l’Assemblée.

Les députés brésiliens, en s’engageant sur cette voie, trahissent la confiance du peuple. Leurs actions semblent refléter une volonté de protéger un ancien président dont les actes ont mis en péril la démocratie. L’opposition de gauche a qualifié cette initiative de « inacceptable », soulignant que toute loi doit être générale et non ciblée. Ce débat met en lumière la fracture politique au Brésil, où les intérêts partisans semblent primer sur le bien commun et la justice.

Des études montrent que les pays qui permettent l’impunité des dirigeants ayant commis des actes de violence ou de coup d’État souffrent souvent de répercussions à long terme sur leur stabilité politique. En 2022, le Brésil a connu une polarisation sans précédent, et la décision de réduire la peine de Bolsonaro pourrait exacerber cette division. Les sondages d’opinion révèlent une majorité de Brésiliens opposés à toute forme d’amnistie pour les coupables de coups d’État, ce qui renforce l’idée que les députés ne représentent pas les intérêts de la population.

L’approbation de la loi visant à alléger la peine de Jair Bolsonaro par les députés brésiliens constitue une trahison envers le peuple et les principes démocratiques. En cherchant à réduire la peine d’un coupable de coup d’État, les parlementaires mettent en péril l’avenir politique du pays et envoient un message inquiétant sur la justice. Cette situation appelle à une réflexion profonde sur les valeurs qui doivent guider la politique brésilienne et sur la nécessité de protéger la démocratie contre toute forme de déstabilisation.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Carlos T.
Mis en ligne : 26/12/2025

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