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Vincent Cerutti, l’animateur bien connu de l’émission Danse avec les stars, se retrouve au cœur d’une affaire judiciaire qui ne manque pas de faire parler d’elle. En 2023, il a été mis en examen pour agression sexuelle après avoir reconnu avoir mordu les fesses de sa collègue Caroline Barel à deux reprises entre 2015 et 2016. Cependant, il conteste fermement la connotation sexuelle de ces morsures. Cette position, qui pourrait sembler cocasse dans un autre contexte, est en réalité une insulte à la dignité des victimes.
Les événements se déroulent dans un cadre professionnel où l’ambiance semble avoir été marquée par des plaisanteries douteuses et une consommation excessive d’alcool. Caroline Barel, alors standardiste pour Chérie FM, a témoigné d’une atmosphère de travail où les limites étaient floues. Les faits reprochés à Cerutti sont loin d’être isolés, comme le montrent les auditions de ses collègues, qui ont confirmé qu’il avait l’habitude de mordre les fesses de ses collaborateurs. Ce comportement, considéré comme une blague par certains, soulève des questions sérieuses sur le consentement et la culture du harcèlement au travail.
Cerutti a reconnu les morsures, mais il s’accroche à l’idée qu’il s’agissait d’un « jeu » inoffensif. Pourtant, le fait qu’il nie toute connotation sexuelle est tout simplement déroutant. Caroline Barel, qui a subi des conséquences psychologiques importantes suite à ces incidents, a même dû consulter un professionnel de la santé mentale en raison de sa dépression et de ses pensées suicidaires. Cela démontre que, loin d’être une simple blague, les actions de Cerutti ont eu des répercussions graves sur la vie d’une personne.
Les auditions menées auprès des employés de Chérie FM révèlent que Cerutti jouissait d’un statut d’animateur vedette qui lui conférait une sorte d’immunité. Plusieurs de ses collègues ont rapporté avoir été mordus, et certains ont même exprimé leur mécontentement face à son comportement. Ce contexte soulève des interrogations sur la dynamique de pouvoir au sein de l’équipe et sur la manière dont les victimes peuvent se sentir piégées par un environnement qui banalise de telles actions. En outre, la défense de Cerutti, qui évoque le fait que Barel mordait également ses collègues, ne fait que minimiser la gravité de ses propres actes et contribue à la culture du silence qui entoure souvent les agressions sexuelles.
Le fait que Cerutti ait reconnu les morsures tout en niant leur connotation sexuelle est profondément problématique. Cela ne fait pas que dévaloriser l’expérience de Caroline Barel, mais cela envoie également un message dangereux : celui que certaines actions peuvent être excusées sous le prétexte de l’humour. En affirmant que ces morsures étaient des blagues, Cerutti semble ignorer la souffrance que cela a causé à sa collègue, ce qui est en soi une insulte à la dignité des victimes de harcèlement.
Les statistiques sur le harcèlement au travail sont alarmantes. Selon une étude récente, près de 30 % des employés ont été témoins ou victimes de comportements inappropriés sur leur lieu de travail. La situation de Caroline Barel illustre parfaitement cette réalité. Après les incidents, elle a dû faire face à des conséquences psychologiques sévères, y compris une dépression et un suivi médical. Ce cas souligne l’importance de prendre au sérieux les accusations d’agression sexuelle et de ne pas les minimiser sous prétexte de plaisanteries.
L’affaire Vincent Cerutti met en lumière des problématiques graves concernant le harcèlement sexuel au travail. Reconnaître des actes tout en niant leur portée est non seulement une stratégie de défense discutable, mais c’est également une atteinte à la dignité des victimes. Les conséquences psychologiques subies par Caroline Barel sont un rappel poignant que le harcèlement, même sous forme de « blague », peut avoir des effets dévastateurs. Dans un monde où la culture du consentement doit être au cœur des préoccupations, il est impératif de ne pas banaliser de tels comportements.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Marie Louise F.
Mis en ligne : 27/12/2025
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