La Guinée-Bissau a mis en place une plateforme utilisant la technologie « blockchain » pour gérer les salaires de ses fonctionnaires, selon le Fonds monétaire international (FMI). Cette initiative vise à améliorer la transparence dans un contexte où la corruption est répandue dans le pays.
La technologie blockchain est un protocole permettant de créer et de partager un registre informatique décentralisé. Ce registre enregistre de manière immuable toutes les transactions effectuées depuis son établissement.
Une délégation du FMI s’est rendue dans le pays pour participer au lancement de cette solution dans les ministères des Finances et de l’Administration publique. Cette initiative est présentée comme une mesure visant à renforcer la transparence dans la gestion des salaires.
Concha Verdugo-Yepes, responsable de la mission du FMI, souligne que la Guinée-Bissau est l’un des premiers pays à utiliser la blockchain pour améliorer la gestion de ses finances publiques, en particulier dans un contexte de fragilité institutionnelle.
La plateforme numérique mise en place garantit la disponibilité de données fiables sur les salaires, avec des mesures pour assurer l’intégrité des données et surveiller les paiements effectués par les banques.
Le FMI estime que cette innovation pourrait contribuer à restaurer la confiance dans les institutions fiscales et à réduire la perception de la corruption publique dans le pays.
La Guinée-Bissau, l’un des pays les plus pauvres au monde, a été classée au 158e rang sur 180 selon l’indice de perception de la corruption établi par Transparency International en 2023. Depuis son indépendance en 1974, le pays a connu une série de coups d’État et de crises politiques.
Article écrit par : Yann Kabou
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