L’économie et la guerre sont deux domaines étroitement liés, car les conflits armés ont des répercussions économiques considérables, tant sur les pays impliqués que sur le reste du monde.
Les guerres provoquent des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement, ce qui affecte la disponibilité et le prix des biens essentiels comme les produits alimentaires, les carburants ou les matières premières. Par exemple, la guerre en Ukraine a perturbé le marché mondial des céréales et de l’énergie.
Les perspectives de l’économie mondiale ont été fortement compromises, en grande partie à cause de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cette crise survient alors que l’économie mondiale ne s’est pas encore totalement remise de la pandémie. Avant même la guerre, l’inflation s’était accélérée dans de nombreux pays en raison des déséquilibres entre l’offre et la demande et de l’aide apportée par les pouvoirs publics pendant la pandémie, ce qui avait entraîné un resserrement de la politique monétaire. Les dernières mesures de confinement prises en Chine pourraient provoquer de nouveaux goulets d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.
Et dans ce sillage drastique de l’économie mondiale vient se greffer le conflit du Proche-Orient. L’appel des Nations Unies n’a pas donné de suite favorable à cette nouvelle guerre. Ainsi, le recours à la violence pour régler les maux du monde ne fait que pousser vers une récession et plus vers une inflation qui gangrène l’économie des pays, particulièrement les pays du Tiers-monde.
Dans ce contexte, au-delà de ses conséquences humanitaires immédiates et tragiques, la guerre va ralentir la croissance économique et accentuer l’inflation. Dans l’ensemble, les risques sur le plan économique se sont fortement accrus et les pouvoirs publics doivent désormais procéder à des arbitrages de plus en plus complexes. L’Afrique, le continent le plus pauvre de la terre, n’est pas épargnée par ces guerres qui ne se déroulent pas sur son territoire, mais qui impactent indélébilement son économie. Elle est le premier consommateur de la production mondiale, et cette difficulté extrême est vécue par tous les pays qui la composent, notamment notre cher Sénégal.
À la sortie de la crise de la pandémie du coronavirus, le Sénégal a connu les remous des joutes électorales. Après trois ans de vie politique si acerbe, le pays essaie de renaître de ses cendres. Cependant, le contexte international n’augure rien de bon pour notre économie, car nous sommes un pays dépendant de la production mondiale et notre balance commerciale est déficitaire. Selon l’indice de la Banque mondiale, « l’économie sénégalaise s’est montrée résiliente en 2023 dans un contexte de tensions politiques conjuguées à une inflation persistante, quoique en baisse ». La croissance du PIB réel est estimée à 4,3 % 1,5 % par habitant en 2023 soit supérieure au taux de croissance de 3,8 % enregistré en 2022 et au-dessus des projections initiales de 4,1 %.
Après avoir atteint un pic de 9,7 % en 2022, l’inflation a reculé à 5,9 % en 2023. En résumé, les incertitudes nationales, régionales et mondiales sont élevées, faisant pencher les risques vers la baisse. Il serait temps pour les nouvelles autorités de trouver les perspectives pour développer le tissu économique du Sénégal et trouver un nouveau format de production.
Article écrit par le créateur de contenu : Gapaiba
Mise en ligne : 04/10/2024
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