Le transport urbain à Dakar repose largement sur les bus AFTU et les cars rapides, des moyens de déplacement incontournables pour une grande partie de la population.
Cependant, ces modes de transport sont également identifiés comme des causes majeures de la congestion routière, particulièrement dans la capitale et sa banlieue. Plusieurs raisons expliquent leur rôle dans l’engorgement de la circulation.
Les cars rapides et les bus AFTU, bien qu’indispensables, circulent souvent en grand nombre sur les mêmes axes. Chaque ligne est exploitée de manière fragmentée, avec plusieurs véhicules roulant simultanément, ce qui contribue à saturer des routes déjà insuffisantes pour répondre à la demande croissante.
Ces véhicules s’arrêtent régulièrement et de manière imprévisible pour faire monter ou descendre des passagers. Ces arrêts informels en pleine chaussée, parfois à proximité des carrefours ou des ronds-points, ralentissent considérablement le trafic et augmentent les risques d’accidents. Les conducteurs, dans leur course au profit, ont tendance à s’arrêter n’importe où, même sans espace dédié.
Les cars rapides, souvent mal entretenus, tombent fréquemment en panne au beau milieu des routes. Ces pannes bloquent le passage et nécessitent souvent des interventions longues, accentuant ainsi les embouteillages. Leur faible vitesse, due à leur ancienneté, ralentit également la fluidité du trafic général.
Les routes de Dakar et des banlieues ne sont pas toujours dimensionnées pour absorber une circulation aussi dense. L’absence de voies réservées aux transports en commun rend la cohabitation difficile entre les véhicules particuliers et ces transports collectifs. De plus, les gares routières sont souvent insuffisantes ou mal organisées, ce qui contraint les véhicules à occuper de l’espace sur les voies publiques.
Avec une urbanisation croissante et une forte concentration d’activités économiques à Dakar, un grand nombre d’habitants des banlieues se déplacent quotidiennement vers la capitale. Les bus AFTU et les cars rapides jouent un rôle central dans ces trajets, mais leur présence massive sur les routes aux heures de pointe accentue les embouteillages, surtout aux points névralgiques comme la VDN, l’autoroute et les grandes artères.
Pour améliorer la circulation, des initiatives comme le Bus Rapid Transit (BRT) et la modernisation des infrastructures routières sont en cours, mais elles restent insuffisantes à court terme. Une meilleure régulation des arrêts des bus et cars rapides, la création de gares adéquates, ainsi que le renouvellement des véhicules vétustes sont également des pistes à explorer. Encourager des alternatives telles que le TER et la rationalisation de l’offre de transport pourraient aussi soulager le trafic.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Moe Fvdel
Mis en ligne : 26/10/2024
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