Le ministre expose les failles : Financement de l'agriculture - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Agriculture | Par Eva | Publié le 14/03/2025 10:03:23

Le ministre expose les failles : Financement de l'agriculture

Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, a fait ce jeudi à Dakar de grosses révélations sur le financement de l’agriculture sénégalaise au cours des 40 dernières années. Il présidait une rencontre nationale de concertation sur le financement et la gestion des risques dans le secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique.

« À mon arrivée au ministère, j’ai remarqué que 100 milliards de francs CFA étaient consacrés au financement des engrais et des semences. Or, on n’a même pas de semences certifiées. Cette situation identique prévaut dans le secteur bancaire, avec l’existence de beaucoup d’institutions de microfinance », a relevé le ministre Mabouba Diagne.

À cela s’ajoute, dit-il : « L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et la coopération belge ont investi ces 40 dernières années plus de 1265 milliards de FCFA dans le secteur agricole au Sénégal. » « La FAO et le FIDA ont dépensé ces vingt dernières années chacun plus de 1 milliard de dollars au Sénégal. Enabel [coopération belge] a investi ces cinq dernières années 100 millions d’Euros », a précisé le ministre de l’Agriculture.

Ces chiffres révèlent, selon lui, l’importance de ces financements dont l’utilisation à bon escient aurait produit de meilleurs résultats.

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En effet, explique-t-il : « Avec deux milliards de dollars et 100 millions d’euros, on peut créer plus de 428 coopératives agricoles communautaires, plus de 200 hectares, avec une maîtrise parfaite de l’eau, avec des pivots, avec des bassins de rétention, avec des goutte à goutte. » C’est pourquoi, assure-t-il : « J’ai l’intime conviction que nous n’avons pas un problème d’argent. »

Ce qu’il faut, suggère-t-il : « Nous devons consolider, avoir une vraie banque de développement, des banquiers et des acteurs bien formés. »

Le secteur privé ne doit pas laisser en rade dans le processus d’atteinte des objectifs de la souveraineté alimentaire. Pour le ministre, le secteur doit veiller à ce que l’agriculture familiale, l’élevage et la pêche artisanale soient productifs. « Si ce n’est pas productif, ça ne va pas rembourser les crédits. Si on ne rembourse pas les crédits, on a du mal à accéder de nouveau aux financements », éclaire-t-il.

C’est pourquoi, dit-il : « Je lance un appel au secteur privé national. Nous ne pouvons pas atteindre l’autosuffisance et la sécurité alimentaires, si le secteur privé national ne s’y met pas. »

Cette rencontre a vu la présence du directeur général de IPAR, Dr Cheikh Oumar Ba, des représentants de la FAO, du ministre des Finances et d’autres parties prenantes. Elle a pour objectif principal de favoriser le débat et les concertations entre les acteurs publics, privés et les organisations professionnelles agricoles. Elle vise à identifier des solutions innovantes et adaptées pour renforcer le financement du secteur ASPH et améliorer la gestion des risques liés aux aléas climatiques et économiques.

Il s’agit plus précisément de partager les résultats du bilan de la LOASP (2004-2024) concernant le financement du secteur, d’identifier les leviers de financement existants et d’aligner les acteurs privés et publics sur les besoins spécifiques du secteur.

Cet atelier, facilité par le Comité d’évaluation, de révision et d’actualisation de la LOASP (CERAL), vise à susciter le débat et la concertation entre les acteurs, organisations professionnelles agricoles, afin d’identifier des solutions innovantes et adaptées pour renforcer le financement.

Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 14/03/2025

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francis
40 ans yoyou yeup fou khaliss bi diar
Le 2025-03-14 15:49:45
Fallou
J’ai l’intime conviction que nous n’avons pas un problème d’argent
Le 2025-03-14 15:13:37

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