Les absences répétées de certains députés à l’Assemblée nationale ne sont pas seulement une négligence professionnelle, elles sont avant tout un manque de respect flagrant envers les citoyens qu’ils sont censés représenter. L’Assemblée nationale, en tant qu’institution législative, est le cœur de la démocratie. Les députés ont été élus pour défendre les intérêts du peuple et participer activement à l’élaboration des lois.
Leur absence systématique aux sessions parlementaires compromet non seulement la bonne marche de l’institution, mais aussi la légitimité de la démocratie elle-même.
Les absences de ces élus soulignent une déconnexion inquiétante entre les représentants du peuple et ceux qui les ont élus. Ces absences ne sont pas le fruit du hasard, mais révèlent souvent une indifférence à l’égard des responsabilités inhérentes à la fonction de député. Or, être député, ce n’est pas seulement occuper un fauteuil à l’Assemblée, c’est s’engager activement dans les débats, défendre les lois, et être présent lorsque des décisions cruciales doivent être prises. L’absence devient un acte de renoncement, de fuite face à des enjeux qui affectent directement la vie des citoyens.
Les conséquences de ce comportement sont multiples. Tout d’abord, l’absentéisme empêche l’Assemblée de fonctionner efficacement. Lorsque des élus ne participent pas aux débats et aux votes, c’est l’ensemble de la représentation nationale qui se trouve affaiblie. Cela crée un vide où les décisions cruciales risquent d’être prises sans une discussion approfondie, privant ainsi le peuple de l’engagement qu’il mérite. De plus, cette situation entraîne un mépris des règles établies et nuit à la crédibilité de l’institution parlementaire. Comment les citoyens peuvent-ils avoir confiance en des représentants qui ne remplissent même pas les obligations de base de leur mandat ?
Il est impératif de rappeler que l’Assemblée nationale n’est pas un lieu où l’on peut venir et partir à sa guise. Les députés ont été élus pour exercer leurs fonctions dans le respect des engagements pris devant leurs électeurs. Les absences répétées devraient donc être sanctionnées fermement, selon les règles en vigueur. C’est à l’Assemblée elle-même, par le biais de son Bureau, de prendre des mesures appropriées pour faire face à cette dérive. Le respect des institutions passe par l’exemplarité de ceux qui les incarnent. L’absence injustifiée de ces élus ne doit pas être tolérée, car elle envoie un mauvais signal aux citoyens sur le fonctionnement de la démocratie.
Les absences répétées à l’Assemblée nationale soulignent également une crise de responsabilité au sein de notre système politique. Si ces députés ne prennent pas leur rôle au sérieux, cela reflète une certaine dégradation du sens de l’engagement public. Or, en démocratie, la politique doit être un engagement de service, un devoir envers le peuple. Les absences sont un symptôme d’une politique déconnectée des attentes populaires.
Pour redonner confiance aux citoyens, il est urgent que les institutions parlementaires agissent avec fermeté afin de restaurer l’intégrité de la fonction parlementaire et de rappeler à chaque élu que le respect des engagements est primordial pour le bon fonctionnement de notre démocratie.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Pape Ndiaye.
Mis en ligne : 12/04/2025
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