Le 13 mai, Donald Trump a fait son grand retour au Moyen-Orient, avec une première étape marquée par une halte à Riyad, en Arabie saoudite. Un choix hautement symbolique pour le président américain, qui entretient depuis huit ans une relation étroite avec le royaume saoudien. Une alliance à la fois stratégique, économique et personnelle, consolidée dès son premier mandat.
Dès 2017, Donald Trump avait choisi l’Arabie saoudite comme destination pour sa première visite officielle à l’étranger. L’ampleur de la rencontre avec le roi Mohammed ben Salman (MBS) ne s’était pas limitée aux discussions diplomatiques.
Elle marquait le début d’un partenariat où l’Amérique et l’Arabie saoudite s’étaient engagées dans un échange de soutien mutuel. En retour de l’achat par Riyad de milliards de dollars d’armements américains, Washington fermait les yeux sur le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, un silence qui avait fait couler beaucoup d’encre. Mais les liens entre les deux hommes restaient intacts.
Huit ans après, l’histoire semble se répéter. La visite de Trump est une nouvelle démonstration d’un partenariat qui n’a cessé de se renforcer. Le président américain, toujours friand de grandes annonces, fait face à une presse qui évoque déjà des contrats d’une valeur estimée à plus de 600 milliards de dollars. Ces accords devraient couvrir divers secteurs, de l’intelligence artificielle aux semi-conducteurs en passant par les infrastructures. Certains estiment même que le chiffre pourrait atteindre 1 000 milliards, un chiffre rond qui ferait écho à l’appétence de Trump pour les grands projets économiques.
Dans l’ombre de ces négociations se cache également l’implication de la Trump Organization, qui pourrait bénéficier de projets immobiliers communs dans cette nouvelle phase de la relation américano-saoudienne.
Mais ce n’est pas tout. L’Arabie saoudite, toujours sous la houlette de MBS, aspire également à de nouvelles avancées dans le domaine nucléaire civil. Les discussions sont en cours concernant la possibilité d’une coopération nucléaire entre Washington et Riyad, un dossier qui risque d’ajouter une nouvelle couche de complexité à cette relation.
Si les affaires prospèrent, les enjeux diplomatiques ne sont pas en reste. L’Iran, épine dorsale de la politique de sécurité de Trump au Moyen-Orient, pourrait bien occuper une place centrale dans les échanges entre les deux alliés. Le président américain a d’ailleurs laissé planer le mystère sur d’éventuelles annonces concernant Gaza ou la normalisation des relations entre Israël et d’autres pays arabes. La presse et les observateurs internationaux scrutent la moindre déclaration, espérant des avancées notables dans la région, où les attentes sont palpables.
Une fois de plus, Riyad devient un point d’ancrage stratégique pour Donald Trump, où son influence pourrait bien redéfinir les contours de la politique au Moyen-Orient. Mais à quoi exactement la visite débouchera-t-elle ? Le monde attend les réponses.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 13/05/2025
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