L’État centrafricaine refuse toute transparence : Disparition d’Armel Sayo - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Eva | Publié le 25/07/2025 08:07:30

L’État centrafricaine refuse toute transparence : Disparition d’Armel Sayo

Depuis plusieurs jours, la disparition d’Armel Sayo suscite une inquiétude croissante en Centrafrique. Cet ancien chef rebelle et ex-ministre, détenu à la prison militaire de Camp De Roux à Bangui, a été extrait de sa cellule dans la nuit du 15 juillet. Depuis, plus aucun signe de vie. Malgré les affirmations rassurantes du gouvernement, l’opacité des autorités laisse présager un scénario bien plus sombre. Nous soutenons ici l’idée que le pouvoir cache volontairement la vérité sur la disparition d’Armel Sayo, piétinant ainsi les droits fondamentaux de sa famille.

Arrêté au Cameroun en janvier 2024, Armel Sayo a été extradé vers la Centrafrique en mai, accusé d’atteinte à la sûreté de l’État. Il a été placé en détention à Bangui. Sa disparition intervient après une extraction nocturne de sa cellule. Des images troublantes, circulant sur les réseaux sociaux, montrent un homme ensanglanté, ressemblant fortement à Sayo. Malgré tout, le gouvernement affirme qu’il est en vie, tout en refusant d’autoriser toute visite familiale ou juridique. Cette attitude contribue à alimenter les soupçons autour de la disparition d’Armel Sayo.

Le silence des autorités est non seulement préoccupant, mais aussi révélateur. Le porte-parole du gouvernement invoque une manipulation par intelligence artificielle, sans avancer de preuves. Le procureur assure que Sayo est en vie, mais l’avocat ne peut toujours pas rencontrer son client. Cette absence de transparence laisse penser que la disparition d’Armel Sayo est bien plus qu’un simple incident administratif : elle pourrait être la manifestation d’une volonté politique de dissimuler des faits graves.

Violation flagrante des droits humains : l’avocat de Sayo est privé de tout contact avec son client, ce qui constitue une atteinte directe au droit à la défense.

Mépris de la douleur familiale : les proches de Sayo, ignorés et tenus à l’écart, vivent l’angoisse d’une disparition sans la moindre assistance institutionnelle.

Narration douteuse des autorités : les arguments évoquant un « montage numérique » pour expliquer les images diffusées apparaissent peu crédibles, surtout sans expertise indépendante.

Antécédents similaires dans la région : la disparition d’Armel Sayo rappelle d’autres cas en Afrique centrale, où les opposants sont « gommés » discrètement sous prétexte de sécurité nationale.

Des rapports de Human Rights Watch et Amnesty International dénoncent régulièrement les pratiques arbitraires du pouvoir centrafricain : détentions prolongées, torture, violations du droit à un procès équitable. La disparition d’Armel Sayo s’ajoute à cette liste alarmante, renforçant la perception d’un système judiciaire instrumentalisé.

Le cas de la disparition d’Armel Sayo peut être comparé à celui de figures politiques tchadiennes ou congolaises, également arrêtées sans procès, puis déclarées « introuvables ». Cette stratégie autoritaire consiste à faire taire les voix critiques par la peur et le silence.

Le traitement réservé à Armel Sayo reflète un mépris profond des libertés fondamentales en Centrafrique. La disparition d’Armel Sayo, sans communication officielle claire, sans contact autorisé avec sa famille ou ses avocats, témoigne d’une volonté manifeste d’éteindre toute lumière sur cette affaire. Ce silence n’est pas neutre : il est une forme de complicité.

Face à la disparition d’Armel Sayo, le peuple centrafricain, les organisations de défense des droits humains, les journalistes et la communauté internationale doivent se mobiliser. Il ne peut y avoir de paix durable sans justice, ni de justice sans vérité. Exigeons des réponses claires, et surtout, la fin des disparitions d’opposants sous silence d’État.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : François Gomez.
Mis en ligne : 25/07/2025

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