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Alors que le monde tente tant bien que mal de préserver la paix mondiale face aux séquelles de la pandémie, au dérèglement climatique et aux multiples tensions géopolitiques, un dirigeant semble au contraire déterminé à attiser les flammes de l’instabilité : Kim Jong Un. Selon l’agence officielle nord-coréenne KCNA, le leader suprême a récemment assisté à un exercice de tirs d’artillerie et exhorté ses soldats à se préparer « à la vraie guerre ». Ce message, lourd de menaces, s’inscrit dans une logique inquiétante de surenchère militaire qui fragilise davantage la paix mondiale.
La Corée du Nord n’en est pas à son premier coup d’éclat. Régulièrement, le régime de Pyongyang orchestre des démonstrations de force, que ce soit par des essais nucléaires, des tirs de missiles balistiques ou des manœuvres militaires massives. Cette dernière mise en scène s’inscrit dans une escalade verbale et militaire savamment entretenue. En appelant à « détruire l’ennemi dans chaque bataille », Kim Jong Un poursuit une rhétorique guerrière dangereuse, notamment dans un contexte où la péninsule coréenne reste l’une des zones les plus militarisées au monde.
Le fait que des combattants nord-coréens aient été envoyés en renfort aux troupes russes dans la région de Koursk, selon les informations relayées par la presse, marque un tournant majeur. Ce soutien logistique et militaire à la Russie, déjà accusée de crimes de guerre en Ukraine, soulève de sérieuses inquiétudes. En fournissant des obus et des missiles à Moscou, Pyongyang ne se contente plus de manœuvres de dissuasion : il devient un acteur actif dans un conflit armé majeur, aux conséquences déjà désastreuses pour la sécurité internationale.
Ce comportement belliciste constitue une violation manifeste des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, qui interdisent tout transfert d’armes par la Corée du Nord. Plus encore, il expose les pays voisins, la Corée du Sud, le Japon, à des menaces croissantes. Les États-Unis, garants de la sécurité de la région, sont également interpellés, contraints de réévaluer leur posture stratégique dans l’Indo-Pacifique. Le risque d’une escalade militaire incontrôlée est bien réel. À ce titre, le silence ou l’inaction de la communauté internationale ne serait pas seulement une erreur : ce serait une faute.
Le climat actuel rappelle tristement la Guerre froide, avec ses alliances rigides, ses conflits par procuration et ses menaces permanentes d’affrontement. Mais contrairement aux décennies passées, les armes sont aujourd’hui plus destructrices, les acteurs plus imprévisibles, et les canaux diplomatiques, souvent grippés. L’attitude de Kim Jong Un évoque celle d’autres régimes autoritaires qui, pour détourner l’attention des crises internes, préfèrent agiter l’étendard du nationalisme militaire.
La communauté internationale ne peut plus se permettre de minimiser la portée des discours de Pyongyang. L’appel explicite à la guerre, la militarisation agressive et la participation active au conflit russo-ukrainien font de la Corée du Nord un foyer potentiel de conflagration mondiale. Il faut que des sanctions fermes soient appliquées, que des canaux de pression diplomatique soient réactivés, et que les États responsables redoublent d’efforts pour contenir cette menace.
La paix mondiale est trop précieuse pour être prise en otage par les ambitions martiales d’un seul homme.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Brenda F.
Mis en ligne : 05/08/2025
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