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Le récent sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine, tenu à l’Alaska le 16 août, a suscité une intense activité diplomatique en Europe. Selon les informations disponibles, peu de résultats concrets ont été obtenus, si ce n’est la promesse d’une rencontre prochaine entre Volodymyr Zelensky et le président américain à Washington. À la lumière de ces événements, il est difficile de ne pas constater que l’Europe, malgré ses appels à l’unité et ses communiqués rassurants, se retrouve dans une position de relative faiblesse face aux décisions stratégiques prises par Washington et Moscou.
L’Europe, qui ambitionne depuis longtemps de jouer un rôle décisif dans les crises internationales, reste structurellement dépendante des États-Unis sur le plan militaire et stratégique. La proposition américaine de garantir la sécurité de l’Ukraine, sans toutefois lui offrir une adhésion formelle à l’OTAN, illustre cette réalité : Washington conserve la main sur les grandes décisions, tandis que l’Europe se contente d’accompagner. Cette dépendance n’est pas nouvelle, mais elle s’expose aujourd’hui de manière flagrante, au moment où l’Ukraine attend un soutien tangible face aux menaces russes.
Si certains dirigeants, comme Emmanuel Macron ou Ursula von der Leyen, affichent un front uni et martèlent la nécessité de maintenir la pression sur Moscou, d’autres, comme la Première ministre danoise Mette Frederiksen, prônent la prudence et rappellent l’incertitude persistante. Ces divergences, bien que naturelles dans une union de plusieurs États souverains, affaiblissent la crédibilité de l’Europe sur la scène internationale. L’image d’une Europe capable de peser sur les négociations de paix est ainsi largement idéalisée.
La multiplication des appels téléphoniques et des visioconférences, entre Européens, Américains et Ukrainiens, révèle une Europe qui tente de « reprendre la main » en gesticulant diplomatiquement plutôt qu’en imposant des solutions concrètes. Les communiqués communs, vantant la volonté de soutenir l’Ukraine et de préparer des sommets trilatéraux, ne sauraient masquer la réalité : l’Europe ne dispose ni des moyens militaires suffisants ni de la cohésion politique nécessaire pour influencer réellement le cours des événements.
Cette situation rappelle d’autres contextes historiques où la dépendance européenne à des puissances extérieures a limité sa marge de manœuvre, comme lors des crises balkaniques dans les années 1990 ou face aux tensions en Syrie. Dans chacun de ces cas, des déclarations fermes ont succédé à une incapacité concrète à agir de manière autonome.
Malgré les déclarations rassurantes et la volonté affichée de soutenir l’Ukraine, l’Europe apparaît comme une puissance en position de suiveuse plutôt que d’actrice. Les ambitions affichées de « reprendre la main » relèvent davantage d’une posture politique que d’une capacité réelle d’influence. Face à la détermination américaine et russe, l’Europe doit reconnaître ses limites et repenser sa stratégie si elle souhaite réellement peser sur le cours des événements internationaux.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Alioune Gaye.
Mis en ligne : 24/08/2025
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