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Dame Amar, déjà condamné dans l’affaire de la mort de Hiba Thiam, âgé de 35 ans et jeune homme d’affaires, a de nouveau été interpellé dans la nuit du 1ᵉʳ au 2 septembre par la brigade régionale des stupéfiants à Dakar. Il était en compagnie de quatre autres personnes, dont sa compagne, dans une soirée « Trap », au cœur d’une enquête sur un trafic de drogue.
La perquisition a abouti à la saisie de stupéfiants, d’un arsenal de luxe, de véhicules haute gamme, et à la mise en cause de son chauffeur pour tentative de corruption.
Rappelons que Dame Amar avait déjà été condamné dans l’affaire de la mort par overdose de Hiba Thiam, une jeune femme décédée lors d’une soirée privée aux Almadies, en avril 2020. Le tribunal correctionnel de Dakar l’avait alors condamné, avec plusieurs coaccusés, à 6 mois de prison ferme pour détention de drogue et non-assistance à personne en danger, peine pourtant déjà purgée en détention provisoire. Ils devaient également verser 50 millions de francs CFA à la famille de la victime.
La réapparition de Dame Amar dans des affaires criminelles, malgré sa condamnation antérieure, souligne un mépris apparent pour la justice. Son arrestation dans une soirée festive liée à un réseau de distribution de stupéfiants révèle une indifférence aux lois et à la gravité de ses condamnations précédentes. La découverte de cent grammes de skunk, une dizaine de grammes de haschich, d’un matériel de consommation, neuf téléphones portables, plusieurs bijoux en or, et surtout quatre véhicules de luxe (Lamborghini, Porsche, Rolls-Royce, Nissan), illustre non seulement un mode de vie ostentatoire, mais un véritable défi envers l’État de droit.
Le fait que son chauffeur ait tenté de soudoyer un commissaire avec 2 millions de francs CFA pour le sortir de garde à vue renforce l’image d’un environnement où l’influence et l’argent sont utilisés pour contourner la justice. Tout cela, face à des accusations graves, association de malfaiteurs, détention de stupéfiants, tentative de corruption, constitue un cocktail intolérable.
Dame Amar, déjà condamné pour détention de drogue et non-assistance, continue pourtant à fréquenter des espaces de trafic clairement identifiés. On peut légitimement se demander : « Jusqu’où faut-il pousser l’impudence pour que la justice réagisse enfin avec la fermeté nécessaire ? »
S’afficher au volant d’une Lamborghini ou d’une Rolls-Royce en pleine enquête pour drogue, c’est un pied de nez à la société. Cela dénote une arrogance et un mépris flagrant des institutions, et un message révoltant : la richesse permet d’échapper à tout.
Son comportement ne se limite pas à un délit dérivé d’erreurs de jeunesse : il alimente directement un réseau de consommation et de distribution, avec toutes les conséquences sociales dramatiques que cela entraîne.
On peut rapprocher ce cas de celui de Houssine Aït Soussan, criminel néerlandais d’origine marocaine, figure de la Mocro Mafia, interpellé avec des biens ostentatoires, des faux papiers, des montres et des téléphones de luxe. À l’instar de Soussan, Dame Amar semble utiliser le vernis de l’homme d’affaires pour dissimuler une activité criminelle, tout en méprisant la justice.
En réitérant sa présence dans des affaires de drogue, en s’entourant de luxe ostentatoire et en tentant, via son chauffeur, de corrompre un policier, Dame Amar fait preuve d’un mépris criant pour la justice et les institutions. Il incarne ce que la société redoute : l’idée selon laquelle certains, quand ils disposent de moyens considérables, sont au-dessus des règles.
Il faut que la réaction judiciaire soit à la hauteur : ni privilèges, ni complaisance, mais une application juste et ferme de la loi.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Fatoumata Diatta.
Mis en ligne : 08/09/2025
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