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Un homme vivant au Maroc raconte avoir entretenu pendant un an une relation qu’il croyait sincère avec une femme qu’il aimait profondément et qu’il soutenait financièrement, allant jusqu’à payer sa dernière année de formation. En décembre, il lui avait exprimé son intention de l’épouser, mais elle lui avait demandé d’attendre jusqu’en mars 2025. Or, en février, il découvre sur les réseaux sociaux qu’elle s’est mariée avec un autre, sans explication, si ce n’est un message laconique : « C’est la volonté de Dieu ». Profondément trahi, bouleversé et en détresse émotionnelle, il confie que cette situation affecte son sommeil et son travail, et demande des conseils sans jugement.
Ce récit n’est pas seulement une histoire personnelle, mais le symbole d’un phénomène bien plus large : la confusion entre amour et investissement, où l’affection se mesure en dirhams, et où la réciprocité n’est qu’une illusion. L’amour ne se prouve pas avec l’argent, mais avec des actes réciproques. Et quand cette réciprocité fait défaut, il ne reste que l’exploitation et la souffrance.
Dans de nombreuses sociétés, et particulièrement au Maroc, les relations amoureuses sont souvent entachées d’attentes matérielles. Les hommes, éduqués dans l’idée qu’ils doivent prouver leur valeur par leur capacité à subvenir aux besoins de leur partenaire, tombent facilement dans le piège de l’investissement affectif. Ils paient les études, les cérémonies, les cadeaux, croyant que ces gestes achèteront l’amour et la fidélité. Pourtant, quand la relation se termine pire, quand elle se termine par une trahison ils se retrouvent non seulement le cœur brisé, mais aussi l’impression d’avoir été utilisés comme un portefeuille sur pattes.
Ce contexte est aggravé par des normes sociales qui encouragent les femmes à attendre des hommes qu’ils « prouvent » leur sérieux par des dépenses, tout en minimisant l’importance de la transparence et de l’engagement émotionnel. Résultat : des relations déséquilibrées, où l’un donne tout, et l’autre prend tout jusqu’à ce qu’un « meilleur parti » se présente.
Reprenons les faits : un an de relation, des sacrifices financiers importants (formation, cérémonies, soutien quotidien), une promesse de mariage reportée à mars 2025, et finalement, un mariage secret en février, révélé par les réseaux sociaux. La réponse de la jeune femme, « C’est la volonté de Dieu », est non seulement une insulte à l’intelligence de son partenaire, mais aussi une manipulation spirituelle pour éviter d’assumer ses actes.
Ce qui est frappant, c’est à quel point cette situation reflète un schéma répandu :
Beaucoup d’hommes, par amour ou par pression sociale, financent des projets ou des besoins pour leur partenaire, sans se rendre compte qu’ils créent un déséquilibre. L’argent devient un outil de contrôle, et non un geste d’affection. Dans une relation saine, l’amour se manifeste par des efforts mutuels écoute, soutien moral, projets communs. Ici, tout était à sens unique. Plutôt que d’affronter une conversation difficile, elle a choisi la fuite, se cachant derrière une phrase toute faite pour clore le sujet.
Si une relation repose uniquement sur des transactions financières, elle n’est pas une relation, mais un contrat. Et dans un contrat, quand une partie ne respecte pas ses engagements, l’autre a le droit de se sentir flouée. L’amour se mesure à l’aune des petits gestes du quotidien, de la confiance, et du respect. Quand l’un donne tout et l’autre ne donne rien en retour, il ne s’agit pas d’amour, mais d’exploitation. Découvrir une trahison par une publication en ligne ajoute une couche de cruauté. Cela montre à quel point la personne n’a même pas eu le courage d’affronter la réalité en face. Dans notre société, un homme qui exprime sa douleur après une trahison est souvent moqué ou jugé « trop sensible ». Pourtant, la souffrance n’a pas de genre. Cette hypocrisie sociale aggrave l’isolement des victimes.
Cette histoire n’est pas isolée. Dans de nombreux pays, des hommes et des femmes tombent dans le piège des relations déséquilibrées :
Au Nigeria, des cas similaires de « fiancées fantômes » sont fréquents, où des femmes disparaissent après avoir reçu un soutien financier important. En Inde, le phénomène des « mariages par intérêt » est bien documenté, où des partenaires utilisent l’autre pour des avantages matériels avant de rompre brutalement. En Occident, les « sugar daddies » et les relations transactionnelles montrent comment l’argent peut corrompre les sentiments.
Partout, le message est le même : quand l’amour se réduit à une transaction, il n’y a plus de place pour la sincérité.
Cette histoire est un rappel douloureux, mais nécessaire : l’amour ne se prouve pas avec des billets, mais avec des actes. Donner sans compter est noble, mais cela ne doit pas devenir une faiblesse exploitée par des partenaires sans scrupules. Les hommes et les femmes doivent apprendre à distinguer l’affection véritable de l’opportunisme déguisé.
À ceux qui lisent ces lignes et se reconnaissent dans cette situation, sachez ceci : vous méritez une relation où l’on vous aime pour ce que vous êtes, et non pour ce que vous pouvez offrir. La trahison que vous avez subie n’est pas le reflet de votre valeur, mais de la lâcheté de l’autre. Et si cette épreuve vous a appris une chose, c’est que l’amour, le vrai, ne se paie pas. Il se vit, à deux, dans le respect et la réciprocité.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 12/09/2025
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