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Aïssatou, mariée depuis trois ans à Dakar, raconte sa descente dans le silence et la souffrance conjugale. Après un an sans réussir à concevoir, son mari s’éloigne progressivement et finit par entretenir une relation avec leur ménagère, qu’elle-même avait accueillie. La jeune fille tombe enceinte de lui, et désormais Aïssatou est reléguée au second plan, traitée comme une intruse dans sa propre maison. Sa mère, au lieu de la soutenir, lui demande de « supporter », comme si l’humiliation faisait partie du mariage.
Ce récit bouleversant met en lumière non seulement la trahison d’un époux, mais surtout une société entière qui impose le silence et la résignation aux femmes. Ce silence est insupportable et cette injonction à “supporter” est une violence institutionnalisée qu’il faut dénoncer.
Voici un article d’opinion au parti pris négatif, style coup de gueule, fondé sur le texte factuel que tu as fourni, enrichi par des données réelles et des comparaisons :
Au Sénégal et dans beaucoup de sociétés africaines, la femme mariée est souvent tenue à des standards extrêmement élevés : loyauté inconditionnelle, patience face à la douleur, endurance des humiliations, et silence sur les traumatismes. La pression sociale, religieuse et familiale forme un carcan. De l’autre côté, les violences physiques, psychologiques, sexuelles restent souvent cachées, banalisées, ou considérées comme des “épreuves” à supporter.
Les statistiques le montrent sans détour : près de 3 femmes sur 10 au Sénégal ont subi au cours des 12 derniers mois une forme de violence physique, psychologique, sexuelle ou économique. De plus, les attentes autour de la fertilité, du rôle de reproductrice, et du devoir de patience renforcent ce silence. Aïssatou attend, prie, espère, et finit par découvrir la trahison non seulement du mari, mais de tout un système familial et social qui lui dicte “supporte, c’est ça le mariage”.
Le texte met en lumière plusieurs réalités insupportables, rendues possibles par le silence complice de la société :
L’homme jouit d’une liberté de trahir, d’exploiter, d’imposer son rapport à plusieurs, tandis que la femme doit subir. La mère d’Aïssatou, figure censée protéger, encourage la résignation. Le mariage est présenté comme un sacerdoce, non comme un partenariat égalitaire. La femme est reléguée dans le petit salon, elle “sert”, elle n’a plus de place, plus de voix. Elle devient une intruse dans son propre foyer. Ce ne sont pas des coups, mais les regards, les silences, l’humiliation, la promesse non tenue, l’abandon affectif. Pourtant, ces violences sont souvent invisibles socialement, mais ô combien dévastatrices.
Violence psychologique = violence réelle : Le silence forcé, l’humiliation continue, l’isolement intérieur sont des dommages durables. Briser ce silence n’est pas faire preuve de faiblesse, mais de courage.
L’impuissance n’est pas une option : Soutenir ne doit pas être synonyme de destruction. Permettre cette impunité culturelle encourage les hommes à croire qu’ils peuvent agir sans conséquence.
Réforme des mentalités indispensable : Tant que “supporter” sera loué comme vertu, tant que les femmes seront jugées sur leur endurance plutôt que sur leur dignité, rien ne changera véritablement.
Légal, institutionnel, social : tous les leviers sont là : Le Sénégal dispose d’associations (Kayam, VFFS) qui tentent de protéger et de donner une voix aux victimes. Les données de l’ANSD montrent des chiffres alarmants mais aussi une prise de conscience croissante.
Dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, comme le Ghana ou la Côte d’Ivoire, des cas similaires émergent régulièrement : ménagères, domestiques, ou épouses ignorées ou maltraitées, mais ce sont souvent les discours publics sur le “respect du foyer” et la « paix domestique » qui étouffent les plaintes. Dans certains contextes ruraux, le phénomène de “prise en charge” des ménagères ou des employées domestiques se double d’une absence totale de reconnaissance de leur humanité, ce qui rappelle ce récit tragique. À l’international, les mouvements #MeToo ou les campagnes contre la violence faite aux femmes montrent que le silence finit toujours par se fissurer mais le chemin est long, la douleur est grande.
Aïssatou n’est pas seulement une femme trahie, elle représente des milliers de voix étouffées. Le silence, l’humiliation, la résignation : tout cela est imposé au nom du mariage mais ce n’est pas honorable, ni juste. Le mariage ne doit pas être une justification de la souffrance, et la société doit cesser de fermer les yeux. Il est temps d’exiger des changements culturels, d’amener les femmes à dire non, et d’apprendre enfin que le respect, la dignité, l’égalité ne sont pas des luxes, mais des droits fondamentaux.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 19/09/2025
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