« J’ai dit non à la pression familiale » : Le cri d’une épouse étouffée - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Confidence | Par Eva | Publié le 05/10/2025 10:10:30

« J’ai dit non à la pression familiale » : Le cri d’une épouse étouffée

Les opinions exprimées dans cet article sont celles d’un contributeur externe. NotreContinent.com est une plateforme qui encourage la libre expression, la diversité des opinions et les débats respectueux, conformément à notre charte éditoriale « Sur NotreContinent.com chacun est invité à publier ses idées »

Je n’ai pas l’habitude de me confier ainsi, surtout à des inconnus, mais la situation par laquelle je passe me pousse à écrire, à dénoncer ce que beaucoup taisent par peur ou par habitude. Je suis une femme mariée de 42 ans, mère de trois filles. Mon mari et moi nous connaissons depuis vingt ans, nous avons bâti notre vie ensemble, fondé une famille, et pourtant… rien ne semble suffisant pour certains.

Depuis le début, mon mari désire un garçon. Je n’ai eu que des filles. Et voilà que ce désir, qui pourrait paraître banal, s’est transformé en véritable source de conflits et de pressions inacceptables. Sa famille, surtout sa mère, n’a jamais été tendre avec moi. Pour eux, c’est simple : le fils unique doit assurer la lignée, le nom de famille. Et moi, en tant que femme, je deviens coupable d’un défaut qui n’est pas le mien. Dieu décide qui est garçon ou fille, pas nous. Mais cette vérité rationnelle ne pèse rien face à la tradition et aux attentes aveugles.

Mon mari, incapable de gérer cette pression, a commencé à déserter notre foyer certains week-ends. Je sais qu’il me trompe probablement avec une femme plus jeune. Je m’en accommode presque, car mes filles passent avant tout. Mais la semaine dernière, la situation a basculé. Mardi, il ne rentre pas. Mercredi, impossible de le joindre. Quand enfin je reçois un appel, il m’explique qu’il est en cellule et a besoin que je lui apporte des vêtements et de la nourriture.

Arrivée sur place, je le découvre torse nu, menotté, les yeux cernés. Sa mère était là, comme si tout cela était normal. Le récit que j’ai entendu dans le bureau de l’enquêteur m’a glacé le sang : mon mari avait battu une jeune femme qui n’était même pas à lui, provoquant son coma, après avoir cru s’occuper de son fils de trois ans. Et toute cette tragédie, ma belle-mère la cautionnait.

Aujourd’hui, il est question de procès, de caution, d’honoraires d’avocat. Mon mari n’a plus un sou. Et c’est moi qu’on pousse à vendre ma parcelle, un terrain que mon père m’a légué, que j’avais prévu d’investir pour notre famille. La famille de mon mari insiste : « C’est ton mari, tu dois le soutenir dans le meilleur comme dans le pire ». Mais jusqu’où doit-on sacrifier sa dignité et son patrimoine pour une union où l’injustice est quotidienne ?

Je suis épuisée par cette pression constante, par ces traditions qui écrasent les femmes, par ces familles qui pensent qu’une épouse doit tout tolérer, même l’insupportable. À travers mon histoire, je veux interpeller celles et ceux qui croient encore que soutenir aveuglément un conjoint justifie l’injustice et le mépris. L’amour, le mariage, la famille… oui. Mais pas au prix de sa liberté, de son bien et de sa dignité.

Si vous êtes dans une situation similaire, je vous le dis : il faut savoir poser des limites. Il faut savoir dire non. Et il faut surtout comprendre que certaines pressions familiales ne méritent pas d’être subies silencieusement. Aujourd’hui, je refuse de vendre mon terrain. Demain, je continuerai à me battre pour mes enfants et pour ma dignité. Parce que personne ne devrait sacrifier sa vie pour satisfaire des attentes irréalistes et cruelles.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 05/10/2025

La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.


Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Copyright © 2023 www.notrecontinent.com

To Top