Je crie ma honte : Comment j’ai poussé l’homme que j’aimais vers la mort - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Confidence | Par Eva | Publié le 08/10/2025 10:10:30

Je crie ma honte : Comment j’ai poussé l’homme que j’aimais vers la mort

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Ce n’est pas un simple témoignage. C’est un cri. Un cri de honte et de colère que je pousse aujourd’hui contre moi-même, contre une société qui glorifie l’argent facile et contre cette jeunesse dont je fais partie obsédée par l’apparence et le confort immédiat. Oui, je l’avoue : j’ai poussé l’homme que j’aimais vers la mort.

Quand je l’ai rencontré, il n’avait rien, mais il avait ce que beaucoup d’hommes n’ont plus : la sincérité, la loyauté, l’envie de bâtir. Il était orphelin, il se débrouillait comme il pouvait. Il ne gagnait pas grand-chose, mais il essayait. Il me donnait ce qu’il avait, parfois même plus que ça. Et moi ? Moi je trouvais ses efforts « insuffisants ». Moi, la jeune étudiante, la tête pleine de rêves et les yeux fixés sur les sacs de luxe et les iPhones dernier cri. Moi, la consommatrice d’illusions, entourée de mauvaises influences.

Puis est arrivé cet autre homme, plus riche, plus « séduisant » parce qu’il pouvait m’offrir ce que mon compagnon ne pouvait pas. Je n’ai pas hésité. J’ai flirté, j’ai couché, et quand mon homme l’a découvert, je ne l’ai même pas nié. Je lui ai dit, avec un cynisme dont je mesure aujourd’hui l’horreur, que c’était « tombé bien », que j’allais le quitter pour l’autre.

Mais il a supplié. Il a pleuré. Il a promis de faire mieux. Et il a « fait mieux ». Il est passé de zéro à mille en quelques mois. Voyages, téléphones, cadeaux… J’aurais dû me poser la question. J’aurais dû demander d’où venait cet argent. Mais je me suis contentée de consommer, d’applaudir, de m’exhiber.

Jusqu’à ce coup de fil, cette nuit-là. On m’a dit qu’il avait été abattu lors d’une opération de la gendarmerie. Il faisait partie d’un réseau criminel. Des enlèvements d’enfants pour des rituels sataniques, m’a-t-on expliqué. Mon sang s’est glacé. Je n’ai pas compris. Mon monde s’est effondré.

C’est ça, la réalité. À force d’humilier les hommes honnêtes, à force de glorifier l’argent rapide et de mépriser la dignité, nous les poussons dans les bras des réseaux mafieux. Moi, j’ai poussé l’homme que j’aimais vers la compromission, et la compromission l’a mené au cercueil.

Aujourd’hui, il n’est plus là. Il ne verra pas son enfant grandir. Il n’aura pas cette vie honnête que nous aurions pu construire ensemble, pas à pas. Tout ça pour quoi ? Pour mon ego, pour mes caprices, pour le regard des autres.

Oui, c’est un coup de gueule. Contre moi, contre nous, contre cette jeunesse qui confond réussite et luxe immédiat. Si mon histoire peut servir de leçon, qu’elle serve. Parce qu’à force de courir après l’argent facile, on ne récolte que la honte et les larmes.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 08/10/2025

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