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Le Forum Invest in Sénégal 2025 s’est clôturé dans un concert de louanges auto-satisfaites : 13 211 milliards de FCFA d’engagements, 51 projets signés, 11 772 participants venus de 70 pays. Ousmane Sonko, Premier ministre, s’est félicité d’une « confiance renouvelée » et d’une « crédibilité » retrouvée. Mais derrière les chiffres mirobolants et les discours enflammés, la réalité est bien plus terne. Nous avons déjà vu ce film : des annonces tonitruantes, des slogans creux, et au final, bien peu de briques posées.
Le Sénégal mérite mieux que ce bamboula médiatique, où seuls les membres du Pastef semblent prendre du poids, tandis que le peuple continue de souffrir.
Depuis son arrivée au pouvoir, le duo Sonko-Faye a multiplié les effets d’annonce. Pourtant, les réalisations concrètes brillent par leur absence. Le pays est asphyxié par une dette publique à 119 %, un déficit budgétaire de 14 %, et une économie au bord de l’effondrement, héritage d’une gestion désastreuse et de promesses jamais tenues. Les « 13 000 milliards » brandis comme un trophée ne sont que des intentions, des memorandums d’entente sans valeur juridique, des engagements qui, pour la plupart, ne verront jamais le jour. Combien de ces projets aboutiront réellement ? Combien créeront des emplois durables ? Combien profiteront aux Sénégalais, plutôt qu’à une poignée de privilégiés ?
Les forums d’investissement en Afrique sont légion, et leurs bilans souvent décevants. En 2024, l’Africa Investment Forum avait généré 29,2 milliards de dollars d’intérêts… pour des réalisations bien en deçà des attentes. Au Sénégal, le premier Forum Invest in Sénégal avait déjà promis 10 000 milliards de FCFA. Où sont les résultats ? Où sont les usines, les routes, les hôpitaux ? Même les projets phares, comme les agropoles ou le barrage de Sambangalou, traînent en longueur, faute de financement ou de volonté politique. Pendant ce temps, le coût de l’énergie reste prohibitif, l’eau potable se fait rare, et les services publics s’effondrent.
Le gouvernement Sonko a l’art de transformer les espoirs en désillusions. Les agropoles, annoncées pour 2028, en sont encore au stade des études ou des montages financiers. Le barrage de Sambangalou, à 38 % de réalisation, est à l’arrêt depuis 2024. Où est la « révolution gazière » promise ? Où est la souveraineté alimentaire tant vantée ?
Avec une dette abyssale et un FMI qui a gelé ses décaissements, le Sénégal n’a pas les moyens de ses ambitions. Le plan de redressement économique, financé à 90 % par des ressources internes, ressemble à une fuite en avant. Comment croire en des investissements étrangers massifs quand les bailleurs de fonds se méfient ?
Le parti au pouvoir dénonce la corruption, mais pratique l’opacité. Où passe l’argent ? Pourquoi les membres du gouvernement s’enrichissent-ils tandis que le peuple s’appauvrit ? La « caisse noire » de l’État, dénoncée par les opposants, n’a toujours pas été supprimée.
En Afrique du Sud, en Ouganda, ou au Rwanda, les forums d’investissement ont au moins permis des avancées tangibles. Au Sénégal, on en reste aux discours. Même le projet de raffinage du pétrole, présenté comme une priorité, n’a pas quitté le stade des intentions.
Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye ont vendu du rêve. Mais le rêve tourne au cauchemar. Les Sénégalais n’ont plus besoin de forums ni de communiqués triomphalistes. Ils veulent des actes. Des écoles, des hôpitaux, des emplois, une énergie abordable. Tant que ce gouvernement préférera les effets d’annonce aux réalisations, le Sénégal restera un pays de promesses brisées et de potentialités gaspillées.
Le bamboula médiatique du Forum Invest in Sénégal 2025 ne doit pas masquer l’échec d’une politique économique inepte et d’un pouvoir plus préoccupé par son image que par le bien-être de la population.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 12/10/2025
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