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Il est des blessures qui ne saignent pas, mais qui laissent des cicatrices à vie. La mienne s’appelle trahison, et elle a pris le visage de deux êtres que j’aimais profondément : mon fiancé et ma meilleure amie. Ce que je vis aujourd’hui dépasse la douleur sentimentale c’est une remise en question spirituelle, existentielle même.
J’ai 26 ans. Il y a encore quelques mois, j’étais fiancée à un homme que je croyais être l’amour de ma vie. Nous nous étions rencontrés dans une banque à Dakar, où il était mon supérieur. Charismatique, intelligent, attentionné… il cochait toutes les cases. Très vite, nous étions devenus ce couple que tout le monde admire. Mais la vie, parfois, aime rappeler que les plus belles histoires peuvent virer au drame.
Trois ans après notre rencontre, ma vie a pris un tournant spirituel : j’ai rencontré Dieu. Cette expérience a bouleversé ma manière d’aimer. J’ai choisi la chasteté avant le mariage, non par peur ni par honte, mais par conviction. J’ai voulu honorer ma foi et vivre une relation fondée sur la pureté et le respect des principes divins. C’était un engagement sincère, courageux, mais aussi risqué.
Mon fiancé, lui, n’a pas compris. Il a vu dans cette décision une barrière, un retrait d’affection. Pourtant, il a joué le jeu. Il m’a fiancée devant ma famille, m’a soutenue financièrement, m’a accompagnée dans ma vie quotidienne. Mais le temps a fait son œuvre : la passion s’est muée en frustration, et derrière les gestes d’amour, il y avait une colère silencieuse.
Puis il y a eu elle, ma meilleure amie. Celle à qui j’avais tout confié : mes doutes, mes prières, mes espoirs. Elle m’avait encouragée à tenir bon, à garder la foi, à croire que Dieu récompenserait ma fidélité. Ironie cruelle, c’est elle que Dieu ou le hasard a placée sur le chemin de l’homme que j’aimais.
J’ai découvert leur union par des vidéos d’une cérémonie de dot. Mon fiancé y apparaissait, radieux, aux côtés de celle que j’appelais ma sœur de cœur. Quelques jours plus tard, j’ai appris qu’elle était enceinte de lui et qu’ils s’étaient déjà mariés civilement. Elle m’a dit, sans trembler, qu’elle n’avait “pas voulu” que cela arrive, que “le cœur a ses raisons”.
Depuis, je revis sans cesse cette scène dans ma tête. Tout s’est effondré : l’amour, l’amitié, la confiance, même la foi. J’ai demandé à Dieu pourquoi. Pourquoi m’avoir laissé croire qu’obéir à Ses principes me protégerait ? Pourquoi le silence du ciel face à la douleur d’une âme sincère ?
Mais au fond, peut-être que la réponse n’est pas dans le “pourquoi”, mais dans le “comment”. Comment se relever ? Comment continuer à croire malgré la trahison ? Comment transformer la souffrance en force ?
Aujourd’hui, je choisis de ne plus voir cette histoire comme une punition, mais comme une épreuve. Oui, la foi ne garantit pas une vie sans larmes. Elle nous apprend à tenir debout, même quand tout s’écroule. Mon cœur est brisé, mais il bat encore et ce simple fait est déjà une victoire.
Car malgré la douleur, je crois qu’un jour, la fidélité à soi-même et à Dieu portera enfin ses fruits.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 14/10/2025
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