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Dans un entretien accordé à L’Observateur, Mouhamed Bilal Diatta, maire de Keur Massar Sud et membre du Pastef, a exprimé des préoccupations majeures au sujet des divisions internes qui gangrènent son parti. Son appel à une « réforme profonde » illustre un besoin urgent de redéfinir les lignes de conduite au sein de cette formation politique. Cependant, cette nécessité de sanctionner les responsables nuisibles, y compris lui-même, révèle un manque de leadership clair et une absence de confiance envers la direction actuelle, ce qui laisse présager un avenir incertain pour le Pastef.
Le Pastef, un parti qui a su mobiliser un large soutien populaire, fait face à des tensions internes qui menacent son unité et son efficacité. Les récents événements, notamment les conflits entre élus, mettent en lumière des rivalités qui nuisent à l’image du parti. Diatta, en tant que figure emblématique, se voit désormais contraint de prendre position sur ces questions délicates, ce qui soulève des interrogations sur la capacité de ses dirigeants à gérer ces conflits.
Dans son entretien, Diatta a évoqué la nécessité de sanctions pour ceux qui portent atteinte à l’image du Pastef. Il a déclaré : « Tout responsable qui nuit à l’image du Pastef doit être sanctionné, moi y compris, s’il le faut. » Cette déclaration, bien que louable en apparence, soulève des doutes quant à la solidité de sa position. En effet, si un leader doit se soumettre aux mêmes règles que ses subordonnés, cela pourrait indiquer une absence de confiance en sa propre autorité. C’est comme si un capitaine de navire, conscient des tempêtes à venir, choisissait de partager le gouvernail avec son équipage sans avoir la certitude de leur compétence.
L’appel à des sanctions pour les comportements nuisibles est symptomatique d’un malaise plus profond au sein du Pastef. Si des figures telles que Diatta doivent se soumettre à des mesures disciplinaires, cela témoigne d’une instabilité dans la direction du parti. De plus, les accusations réciproques entre Diatta et Adama Sam, maire de Keur Massar Nord, mettent en exergue une situation où les querelles personnelles prennent le pas sur les enjeux politiques. Comme un orchestre désaccordé, les membres du Pastef semblent jouer des partitions différentes, compromettant ainsi l’harmonie nécessaire à leur succès.
En insistant sur la nécessité de loyauté envers le projet politique, Diatta semble vouloir redresser la barre. Cependant, pour qu’un leader puisse véritablement incarner cette loyauté, il doit d’abord gagner la confiance de ses pairs et établir une direction claire. Son incapacité à résoudre ces tensions internes pourrait bien être le signe d’une direction faible, où les personnalités priment sur les idées. À l’instar d’un jardinier qui doit élaguer les branches mortes pour permettre à la plante de prospérer, le Pastef doit se débarrasser de ses éléments nuisibles pour retrouver sa vitalité.
Des études sur la dynamique des partis politiques montrent que les divisions internes peuvent gravement nuire à la cohésion et à la performance d’une formation. Par exemple, des partis en proie à des querelles internes ont souvent vu leur popularité chuter, entraînant des pertes électorales significatives. Ainsi, le Pastef doit agir rapidement pour éviter un tel scénario. De plus, le manque de transparence et de communication au sein du parti peut exacerber les tensions, rendant encore plus difficile la résolution des conflits.
L’appel de Mouhamed Bilal Diatta à une réforme profonde au sein du Pastef met en lumière des problèmes de leadership et de confiance qui pourraient compromettre l’avenir du parti. Les sanctions pour les comportements nuisibles, y compris pour lui-même, ne doivent pas être perçues comme une solution, mais plutôt comme un symptôme d’une direction en crise. Pour que le Pastef puisse retrouver sa force, il est impératif que ses dirigeants prennent des mesures concrètes pour rétablir l’harmonie et la cohésion nécessaires à leur succès.
Il faut que les membres du Pastef et les sympathisants s’engagent dans un dialogue constructif pour résoudre ces tensions internes. Unissons nos voix pour exiger un leadership fort et cohérent, afin de préserver l’avenir de notre mouvement politique.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Ramatoulay T.
Mis en ligne : 14/10/2025
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