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L’annonce de la candidature de Landing Mbessane Seck, alias Kilifeu, à la mairie de Kaolack a suscité un vif intérêt. Cet artiste, connu pour sa franchise et son engagement, représente une voix forte de la jeunesse sénégalaise. Toutefois, derrière son discours inspirant se cache une question : Kilifeu pourra-t-il réellement transformer la gestion de Kaolack ou ne s’agit-il que de promesses vides, comme tant d’autres avant lui ?
Kaolack, une ville qui a longtemps été un carrefour économique et industriel du Sénégal, souffre d’une gestion qui laisse à désirer. La frustration grandissante des citoyens face à la mal gouvernance est palpable. Kilifeu, membre fondateur du collectif Y en a Marre, a toujours dénoncé cette situation. Son parcours artistique et militant fait de lui un candidat atypique, mais peut-il réellement apporter un changement significatif dans une ville où les attentes sont élevées et les résultats souvent décevants ?
Dans son annonce, Kilifeu évoque une volonté de redorer le blason de Kaolack, promettant un leadership basé sur la transparence et la participation citoyenne. Toutefois, ces intentions, bien que louables, rappellent les discours d’autres candidats qui ont fait des promesses similaires sans jamais les concrétiser. Comme un mirage dans le désert, ces promesses semblent séduisantes, mais se dissipent souvent à l’approche des élections.
Kilifeu affirme que sa candidature est le résultat d’un engagement patriotique et non d’une ambition personnelle. Pourtant, cette déclaration soulève des doutes. Peut-on vraiment croire qu’un artiste, même engagé, saura naviguer dans les eaux troubles de la politique locale ? Son programme, axé sur le développement économique et la valorisation du patrimoine culturel, pourrait sembler ambitieux, mais il reste à prouver qu’il possède les compétences nécessaires pour le mettre en œuvre efficacement.
D’une part, l’enthousiasme de Kilifeu pour la modernisation des infrastructures et l’emploi des jeunes est admirable. Cependant, il est faut se demander si ces objectifs sont réalisables dans un contexte où les ressources sont limitées et où la corruption gangrène souvent les projets publics. D’autre part, l’expérience politique est cruciale pour faire face aux défis complexes de la gestion municipale. Kilifeu, bien qu’il soit un artiste talentueux, n’a pas encore prouvé qu’il pouvait transformer son engagement en résultats concrets.
Il est également pertinent de noter que la ville de Kaolack a besoin de plus qu’un discours engagé pour se relever. Comme un bateau en mer agitée, elle nécessite un capitaine expérimenté, capable de manœuvrer habilement entre les écueils de la politique locale. Les promesses de Kilifeu, bien que séduisantes, pourraient bien se révéler être des mirages, tout comme celles de ses prédécesseurs qui ont échoué à apporter le changement promis.
L’angle de cet article se concentre sur la dichotomie entre le discours inspirant de Kilifeu et la réalité politique de Kaolack. Si son engagement résonne avec une jeunesse avide de changement, il est crucial de ne pas se laisser emporter par la passion sans examiner les faits. La ville a besoin d’un véritable plan d’action, pas seulement de belles paroles. Les citoyens doivent se rappeler que les promesses politiques, aussi bien formulées soient-elles, ne garantissent pas toujours des résultats tangibles.
Pour étayer cette analyse, il est important de se pencher sur les échecs des précédents dirigeants de Kaolack. De nombreux projets ont été lancés dans le passé, mais peu ont abouti. Les problèmes d’infrastructures, de chômage et de gestion des ressources sont des réalités persistantes. Les citoyens doivent donc se demander si Kilifeu, malgré son charisme et sa passion, a réellement les outils nécessaires pour surmonter ces défis.
Bien que Kilifeu incarne un espoir pour une jeunesse désireuse de changement, il faut rester prudent face à ses promesses. Comme un phare dans la nuit, son discours peut éclairer un chemin, mais sans une véritable stratégie et une compréhension des enjeux locaux, il pourrait ne mener qu’à une nouvelle désillusion.
Je vous encourage, chers lecteurs, à rester vigilants et critiques face aux promesses des candidats. Engagez-vous dans le débat public, posez des questions et exigez des réponses concrètes. Kaolack mérite bien plus que des promesses vides ; elle mérite un avenir solide et durable.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Sokhna Aida B.
Mis en ligne : 22/10/2025
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