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Dans son édition du 21 octobre, L’Observateur a rapporté une nouvelle décevante pour le Sénégal : la perte de la présidence de la COP10 à la Convention internationale contre le dopage dans le sport, organisée à l’UNESCO à Paris. La ministre des Sports, Khady Diène Gaye, a été battue par le candidat azéri Farid Gayibov, avec un score de 80 voix contre 62. Cette défaite ne fait que souligner un manque de vision stratégique de la part des décideurs politiques sénégalais, qui semblent avoir sous-estimé l’importance de la continuité et des alliances dans le domaine diplomatique.
Le contexte de cette élection est crucial pour comprendre les enjeux. Le Sénégal, qui avait précédemment occupé des postes de responsabilité au sein de l’institution, a décidé de changer de candidat à la dernière minute. À peine un mois avant le scrutin, Khady Diène Gaye a été choisie pour remplacer Matar Bâ, le président sortant.
Ce changement abrupt a rompu la dynamique établie au fil des années et a été perçu comme une erreur stratégique majeure. À l’instar d’un coureur qui change de trajectoire juste avant la ligne d’arrivée, le Sénégal a ainsi perdu une opportunité précieuse de maintenir son influence sur la scène internationale.
En analysant cette situation, il est évident que cette décision a été mal pensée. Une source diplomatique a confié à L’Observateur que si Matar Bâ avait été candidat, il aurait été réélu à l’unanimité. En effet, son expérience et ses antécédents au sein de l’organisation lui auraient permis de bénéficier d’un consensus solide. À l’image d’un navire qui change de capitaine en pleine tempête, le Sénégal a ainsi fragilisé sa position, laissant la porte ouverte à des concurrents mieux préparés.
Les conséquences de cette défaite sont lourdes. Non seulement le Sénégal perd une position stratégique dans la gouvernance mondiale du sport, mais cela soulève également des interrogations sur sa capacité à défendre des valeurs essentielles telles que l’éthique et la transparence. Ce revers s’inscrit dans une série de déconvenues pour le pays sur la scène internationale, où des candidatures auparavant prometteuses, comme celle d’Amadou Hott à la BAD ou d’Augustin Senghor au Conseil de la FIFA, ont également échoué. Ces incidents mettent en lumière une stratégie diplomatique déficiente, qui semble naviguer à vue sans véritable cap.
Il est important de noter que cette situation n’est pas isolée. Elle fait écho à d’autres échecs récents, comme celui de Dr Ibrahima Socé Fall, non retenu à la direction régionale de l’OMS Afrique. Ces résultats mitigés posent la question de l’efficacité des choix stratégiques opérés par les autorités sénégalaises. À l’image d’un joueur d’échecs qui néglige de protéger ses pièces maîtresses, le Sénégal semble avoir perdu de vue l’importance de la préparation et de la continuité dans ses choix diplomatiques.
La défaite de Khady Diène Gaye à la COP10 est symptomatique d’un manque de vision stratégique de la part des décideurs politiques. Ce choix tardif a non seulement coûté au Sénégal une présidence importante, mais il a également mis en lumière des lacunes dans la gestion de sa diplomatie sportive. faut que les autorités prennent conscience de ces enjeux et adoptent une approche plus réfléchie à l’avenir.
Je vous encourage, chers lecteurs, à réagir à cette situation et à faire entendre votre voix. La diplomatie et la représentation de notre pays sur la scène internationale méritent une attention particulière et une stratégie claire. Ensemble, nous pouvons exiger un changement et une meilleure préparation pour les défis à venir.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Serigne Fallou B.
Mis en ligne : 26/10/2025
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