Violences électorales en Tanzanie : 700 morts et aucune justice en vue - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Eva | Publié le 13/11/2025 07:11:15

Violences électorales en Tanzanie : 700 morts et aucune justice en vue

Les opinions exprimées dans cet article sont celles d’un contributeur externe. NotreContinent.com est une plateforme qui encourage la libre expression, la diversité des opinions et les débats respectueux, conformément à notre charte éditoriale « Sur NotreContinent.com chacun est invité à publier ses idées »

Les récentes violences électorales en Tanzanie, qui ont coûté la vie à environ 700 personnes, révèlent un échec flagrant du régime à assurer la sécurité de ses citoyens. Le parti d’opposition Chadema a dénoncé cette tragédie, et il est impératif que nous prenions conscience de la gravité de la situation. En tant que citoyens engagés, nous ne pouvons rester silencieux face à cette barbarie.

Le scrutin du 29 octobre, qui devait être un moment de choix démocratique, s’est transformé en un véritable cauchemar. Les élections présidentielle et législatives ont été marquées par une exclusion systématique des principaux adversaires de la cheffe de l’État, Samia Suluhu Hassan, qui ont été emprisonnés ou disqualifiés. Dans ce climat d’oppression, seules des figures politiques de second plan ont pu se présenter, rendant la compétition électorale aussi illusoire qu’une mirage dans le désert.

Les manifestations qui ont suivi l’annonce des résultats partiels, dans des villes comme Dar es Salaam, témoignent d’un profond mécontentement populaire. Les accusations de fraude électorale et de répression violente des opposants sont corroborées par des témoins oculaires. Les forces de sécurité, loin de protéger les citoyens, ont agi comme des instruments de terreur, tirant à balles réelles sur des manifestants pacifiques. Ce tableau, où les civils fuient comme des animaux traqués, est le reflet d’un régime qui a perdu tout sens de la responsabilité envers son peuple.

Il est inacceptable qu’un gouvernement, censé garantir la sécurité et le bien-être de ses citoyens, choisisse plutôt de les écraser sous la répression. Les chiffres avancés par Chadema, bien que difficiles à vérifier, sont soutenus par des sources sécuritaires. Cette violence aveugle, qui rappelle les heures sombres de l’histoire où des régimes autoritaires ont écrasé toute dissidence, ne doit pas être minimisée. Les témoignages de tirs nourris et de commissariats incendiés illustrent une situation qui dépasse le simple désordre civil ; il s’agit d’une guerre déclarée contre le droit à la vie et à la liberté d’expression.

Il est normal de mettre en lumière les conséquences dévastatrices de ce scrutin. Les violences post-électorales ne sont pas seulement des événements isolés, mais le résultat d’une stratégie politique délibérée visant à maintenir le pouvoir par tous les moyens. La répression systématique des opposants, couplée à une communication gouvernementale verrouillée, crée un climat de peur qui empêche toute contestation légitime. Nous assistons à une dérive autoritaire qui, si elle n’est pas stoppée, pourrait plonger la Tanzanie dans un cycle de violence encore plus profond.

Des organisations telles qu’Amnesty International ont déjà qualifié cette situation de « vague de terreur », mettant en lumière des disparitions forcées et des exécutions extrajudiciaires. Ces rapports, bien que souvent étouffés par le régime, sont essentiels pour comprendre l’ampleur de la crise. Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a également appelé à un usage modéré de la force, mais ces appels semblent tomber dans l’oubli face à la brutalité des forces de sécurité.

Les événements tragiques qui se déroulent en Tanzanie sont le reflet d’un échec monumental du régime à protéger ses citoyens. Ces 700 vies perdues sont autant de témoignages d’une démocratie en péril. Nous devons nous lever, dénoncer cette violence et exiger des comptes. Il faut que la communauté internationale et nous, citoyens du monde, agissions pour mettre un terme à cette barbarie.

Je vous invite à partager cette réalité, à vous informer et à dénoncer ces violations des droits humains. Chaque voix compte, et ensemble, nous pouvons faire pression pour un changement. Ne restons pas passifs face à l’inacceptable.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Edouard G.
Mis en ligne : 13/11/2025

La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.


Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Copyright © 2023 www.notrecontinent.com

To Top