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Après 43 jours de paralysie budgétaire, les États-Unis ont enfin tourné la page d’un « shutdown » historique. Mais derrière cette sortie de crise se cache une tout autre réalité : celle d’un gouvernement enlisé dans ses contradictions et incapable de surmonter ses divisions.
Le vote du 12 novembre, qui a permis de rétablir provisoirement le financement de l’État, ressemble moins à une victoire qu’à un sursis. Car si Donald Trump s’est empressé de désigner les démocrates comme responsables du blocage, cette crise révèle surtout l’inefficacité chronique d’un système politique où les rivalités partisanes priment sur l’intérêt national.
L’article souligne le vote de la Chambre, où 222 représentants ont approuvé la loi, tandis que 209 se sont opposés. La participation de six élus démocrates à cette majorité présidentielle est présentée comme un signe d’unité, mais elle illustre en réalité la division et l’incapacité des deux partis à trouver un consensus durable. La déclaration de Trump, qui évoque un « chantage » de la part des démocrates, ne fait qu’accentuer la polarisation politique, rendant la coopération future encore plus improbable.
La fin de ce «shutdown» ne doit pas être célébrée comme un succès, mais plutôt considérée comme un répit temporaire dans un cycle de dysfonctionnement gouvernemental. Les répercussions de cette paralysie ont été sévères : plus d’un million de fonctionnaires non payés, des annulations de vols dues à un manque de contrôleurs aériens, et des millions d’Américains laissés dans l’incertitude quant à leur couverture santé. Comme le souligne un analyste, « c’est comme si l’on réparait une fuite avec du ruban adhésif, sans jamais s’attaquer à la source du problème ».
Le véritable enjeu réside dans la capacité du gouvernement à gérer efficacement les finances publiques. Le compromis atteint, qui prolonge le budget précédent jusqu’à fin janvier, ne fait qu’ajouter une couche de complexité à une situation déjà instable. La question des subventions pour « Obamacare » reste en suspens, et le flou qui l’entoure ne fait qu’accroître l’anxiété des ménages à faibles revenus. Les promesses non tenues et les concessions minimales aux démocrates montrent que les véritables besoins des Américains sont souvent relégués au second plan.
Des études récentes indiquent que les crises budgétaires récurrentes ont un coût économique considérable, affectant la confiance des investisseurs et la stabilité des marchés. En outre, la gestion de la santé publique, en particulier pour les 24 millions d’Américains dépendants d’« Obamacare », est mise en péril par cette instabilité. Les conséquences d’un système qui privilégie les intérêts partisans au détriment des citoyens sont alarmantes et méritent une attention urgente.
La fin du «shutdown» ne doit pas masquer l’inefficacité chronique du gouvernement américain. Les enjeux économiques et sociaux demeurent préoccupants, et les promesses de changement se heurtent à une réalité politique stagnante. Cette situation appelle à une réflexion sérieuse sur la nécessité d’une réforme structurelle.
Les Américains doivent se mobiliser et exiger une transparence et une responsabilité accrues de la part de leurs élus. Il faut que le public prenne conscience de ces enjeux et exige un gouvernement qui agit réellement dans l’intérêt de tous, plutôt que de se complaire dans des luttes de pouvoir stériles.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Ousmane Ly.
Mis en ligne : 30/10/2025
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