Discrimination et harcèlement : Booba, l'icône du rap en perdition - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - People | Par Maimouna | Publié le 21/12/2025 11:12:00

Discrimination et harcèlement : Booba, l'icône du rap en perdition

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Le rappeur Booba, figure emblématique du rap français, se retrouve une nouvelle fois au cœur d’une tempête médiatique, mais cette fois, c’est sa culture toxique qui est mise en lumière. Ses récentes injures discriminatoires envers une journaliste et un essayiste ne sont pas seulement des actes isolés, mais symptomatiques d’un environnement où le harcèlement et la discrimination semblent devenir la norme. Ce n’est pas seulement une affaire de mots, c’est un cri d’alarme sur une scène musicale qui doit se regarder dans le miroir.

Booba, de son vrai nom Elie Yaffa, est jugé pour cyberharcèlement et injures discriminatoires envers Linh-Lan Dao, journaliste de France Télévisions, et Tristan Mendès France, essayiste et spécialiste des cultures numériques. Ce qui pourrait sembler être une simple querelle entre personnalités publiques révèle une réalité bien plus sombre. Les attaques de Booba, relayées par des milliers d’internautes, mettent en évidence un climat où le respect et la dignité sont souvent sacrifiés sur l’autel du buzz et de la provocation.

Les propos de Booba, en particulier ceux visant Linh-Lan Dao, illustrent une dynamique inquiétante au sein du rap français. Plutôt que de célébrer la diversité et l’inclusion, certains rappeurs choisissent de s’en prendre à ceux qui osent critiquer ou questionner leur art. En utilisant les réseaux sociaux comme plateforme de harcèlement, Booba ne fait pas que blesser des individus ; il renforce une culture où le mépris et la discrimination deviennent des outils de communication. La journaliste, déjà victime de ses attaques, se retrouve à devoir se défendre pour avoir simplement fait son travail.

Il faut comprendre que le comportement de Booba n’est pas un cas isolé. De nombreux artistes de la scène rap, en quête de provocation, empruntent cette voie, créant ainsi un précédent dangereux. Quand des figures influentes comme lui utilisent des termes discriminatoires, cela normalise des comportements inacceptables et alimente un cycle de haine. La montée des commentaires antisémites suite à ses publications n’est pas qu’une simple coïncidence ; elle révèle l’impact dévastateur que des paroles irresponsables peuvent avoir sur la société.

Les propos de Booba mettent en lumière une culture toxique au sein du rap français, où le harcèlement et la discrimination sont souvent banalisés. Ce n’est pas seulement une question de liberté d’expression, mais de responsabilité. En choisissant de cibler des individus en raison de leur origine ou de leurs opinions, Booba contribue à un climat d’intimidation qui décourage la diversité d’opinion et renforce les stéréotypes. Comme le souligne l’essayiste Mendès France, il est essentiel de se souvenir des leçons de l’histoire pour éviter que de telles attaques ne deviennent monnaie courante.

Des études montrent que les discours de haine sur les réseaux sociaux peuvent avoir des conséquences réelles sur la santé mentale des victimes. Le cyberharcèlement, en particulier, peut engendrer des traumatismes durables. En France, des initiatives visent à lutter contre ce fléau, mais tant que des figures publiques comme Booba continueront à propager des messages de haine, ces efforts resteront vains. Le rap doit évoluer pour devenir un vecteur de changement positif, plutôt qu’un terrain de jeu pour la discrimination.

Les récentes actions de Booba ne sont pas simplement une affaire judiciaire, mais un révélateur d’une culture toxique au sein du rap français. Il faut dire stop à cette banalisation du harcèlement et de la discrimination. La musique devrait être un espace de liberté et d’expression, pas un champ de bataille où la haine prend le pas sur le respect. Le rap français a le potentiel d’être une force de progrès, mais pour cela, il doit se débarrasser de ces comportements nuisibles et embrasser une véritable culture d’inclusion.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Maurice Y.
Mis en ligne : 21/12/2025

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