2 ans à maigrir sans explication : « Je ne sais pas ce qui m’arrive » - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Confidence | Par Eva | Publié le 24/12/2025 09:12:30

2 ans à maigrir sans explication : « Je ne sais pas ce qui m’arrive »

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Je ne pensais jamais raconter un jour ce qui m’arrive. Chez nous, on dit souvent “bokk du ñàkk ci nit” la famille ne manque jamais dans la vie d’une personne. Mais parfois, c’est justement de là que viennent les blessures les plus profondes.

Depuis presque deux ans, mon corps m’échappe, et aucun médecin ne sait pourquoi. Tout a commencé le jour où ma cousine Awa est venue chez moi avec des sacs pleins de vêtements. Au début, je pensais que c’était un geste d’affection. Mais bientôt, ses compliments ont laissé place aux critiques : « Tu as pris du poids, ça ne te va pas… » Même quand je n’avais rien changé. Même quand je pesais moins qu’elle.

Quelques mois après, je devais défendre mon mémoire à l’université. Mais quelque chose n’allait pas. J’avais perdu l’appétit, je maigrissais à vue d’œil. Le jour de ma soutenance, je suis montée sur scène, tremblante, amaigrie. J’ai réussi à parler, à finir, mais une question me hantait : « Qu’est-ce qui m’arrive ? »* Je ne trouvais aucune réponse.

Les années suivantes ont été un cauchemar. Je suis allée dans plusieurs hôpitaux, passé tous les examens possibles. Résultat : rien. Aucun médecin n’a trouvé la moindre maladie. Et pourtant, je continuais à m’éteindre. Chaque kilo perdu était un morceau de moi qui disparaissait. J’ai fini par aller acheter un poison, prête à mettre fin à tout. Mais le pharmacien m’a arrêtée : « Prie, cherche la source de ce mal. »

C’est là que tout a changé, ou du moins a commencé à changer. Les prières m’ont fait faire des rêves étranges. Je voyais Awa, ma cousine, se moquer de moi, prendre mes affaires, me menacer. Une nuit, je l’ai même vue frapper mes jambes contre le bois du lit, croyant que je dormais. Une tante m’a conseillé de brûler tous les habits qu’elle m’avait offerts. J’ai fini par le faire, mais trop tard pour effacer la peur que je portais en moi.

Aujourd’hui, je continue à maigrir. Je me bats pour manger, pour marcher, pour sourire. Mais chaque jour, je ressens cette fatigue profonde, cette inquiétude silencieuse. Je ne sais pas si c’est de la jalousie, un mauvais sort, ou juste quelque chose que je ne comprends pas. Ce que je sais, c’est que je veux vivre, comprendre et retrouver la paix.

Parfois, je me demande si le plus dur n’est pas la maladie elle-même, mais de ne pas savoir pourquoi elle s’en prend à moi. Et dans ce silence, dans cette lutte invisible, j’apprends chaque jour à tenir bon, à chercher la lumière, même quand tout semble sombre autour de moi.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 24/12/202
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