La profanation a été découverte en deux jours consécutifs, le jeudi 16 et le vendredi 17 mars. Les enquêteurs ont constaté la profanation effective d’une tombe et l’exhumation de la dépouille du défunt étudiant.
L’identification des dépôts a permis de découvrir que la tombe en question était celle d’un étudiant en licence 3 à la faculté de droit de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, décédé des suites d’une courte maladie.
Les proches du défunt étudiant ont été confrontés à une autre nouvelle, à savoir la profanation mystérieuse de la tombe de leur fils, qui a été inhumé à nouveau le même jour. Les parents ont refusé de soumettre la dépouille à une autopsie pour préserver la dignité du défunt.
Le lendemain, des proches de la famille du défunt étudiant ont été intrigués par une odeur pestilentielle provenant d’une tombe située non loin, alors qu’ils se recueillaient sur la tombe du disparu.
Un groupuscule a décidé d’enquêter et a découvert que cette autre tombe avait également été profanée. Les auteurs de cet acte ont exhumé la dépouille et l’ont abandonnée à une dizaine de mètres plus loin. Il s’agissait de la dépouille d’une dame dont les proches ont également refusé toute mesure d’autopsie pour préserver sa dignité.
Les agents du service d’hygiène ont été dépêchés sur les lieux pour désinfecter les lieux.
De nombreux habitants de Kolda ont exprimé leur indignation face à cette barbarie et ont demandé que les auteurs de cette ignominie soient arrêtés.
Les spéculations vont bon train dans la capitale du Fouladou, certaines évoquant des « sacrifices sur commande d’hommes politiques » ou des recommandations de charlatans.
Le vieux Ousmane Diallo, grand-père paternel du défunt étudiant, a condamné avec véhémence cet acte odieux, rappelant que les cimetières constituant la dernière demeure des êtres humains et que leur sacralité doit être respectée.
En attendant que toute la lumière soit faite sur cette affaire, certains habitants de Kolda ont demandé au maire de la ville d’installer un éclairage dans les cimetières, devenu une urgente nécessité pour éviter de tels actes de profanation à l’avenir.
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