Le magazine panafricain a publié un article affirmant qu’il n’y avait pas de preuve tangible de la théorie selon laquelle le président de Pastef, Ousmane Sonko, était visé par un complot pour lui ôter la vie.
Cependant, après avoir été arrêté et aspergé de gaz lacrymogène lors d’une manifestation en mars 2021, Sonko a déclaré sur Facebook que le président Macky Sall avait lancé une nouvelle tentative d’assassinat contre lui.
Ses partisans ont également exprimé leur méfiance envers les autorités et certains ont affirmé qu’une évacuation urgente à l’étranger aurait été nécessaire pour prévenir l’irréparable. Sonko s’est plaint de vertiges, de douleurs au bas-ventre et de difficultés respiratoires, mais le magazine Jeune Afrique rapporte que les spéculations sont nombreuses quant à l’origine de ses symptômes.
Le secrétaire général de Pastef a déclaré que l’état de santé de Sonko était préoccupant et a annoncé une plainte pour tentative d’assassinat sur fond d’empoisonnement.
«Pure comédie»
Le journal rapporte que «du côté de la mouvance présidentielle, on se contente de rire sous cape, en privé, face à ce qui est perçu comme un stratagème voué à l’échec du turbulant opposant».
Une source de JA basée au Palais s’en amuse : «Cette affaire relève de la pure comédie, avec une division du travail entre Pastef et plusieurs protagonistes de la société civile, s’amuse une source à la présidence sénégalaise. On a d’abord eu droit au journaliste Pape Alé Niang exigeant sur son site Dakar Matin l’évacuation sanitaire d’Ousmane Sonko. Puis c’est Alioune Tine, du think tank Afrikajom Center, qui est monté au front. Nous sommes au Sénégal, on n’élimine pas physiquement les opposants, pas plus qu’on ne les traque à l’étranger.»
Le magazine panafricain acquiesce : «Aucun élément médical tangible ne corrobore, jusqu’ici» la théorie de la tentative d’assassinat contre Ousmane Sonko».
«Des prélèvements ont d’ores et déjà été effectués et d’autres doivent encore l’être», souffle de son côté Bassirou Diomaye Faye, comme pour répliquer. Ajoutant, selon JA, «que lorsqu’il a pu rendre visite au président de Pastef à la clinique, celui-ci semblait tenir des propos parfois incohérents».
En tout cas, Ousmane Sonko, lui, a balayé toute idée d’une évacuation sanitaire à l’étranger. Il a martelé lundi dernier que «le combat se passe ici» au Sénégal.
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM a pour vocation de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens, des associations, des ONG ou des professionnels au Sénégal. Cliquez-ici pour créer votre compte et publier votre article.
