Ouganda / Projet de loi controversé : Peine de mort pour « l'homosexualité aggravée » - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Eva | Publié le 24/03/2023 02:03:09

Ouganda / Projet de loi controversé : Peine de mort pour « l'homosexualité aggravée »

Le président ougandais Museveni dispose de 30 jours pour promulguer un projet de loi adopté mardi soir, qui a causé des condamnations internationales pour son caractère répressif à l’encontre de la communauté LGBT.

Bien que le contenu exact de la loi n’ait pas encore été publié, les critiques affirment qu’elle prévoit des peines draconiennes pour les personnes LGBT et pour ceux qui les prévoient.

Volker Türk, le Haut Commissaire des droits de l’homme, a appelé le président à ne pas promulguer la loi, la qualifiant de « draconienne, dévastatrice et très troublante ». Amnesty International a également qualifié la loi de « modifiée répressive qui institutionnalise la discrimination ».

Les États-Unis, le Royaume-Uni et Human Rights Watch ont également exprimé leur inquiétude face à ce projet de loi.

Les observateurs craignent que le texte ne prévoie la peine de mort pour le délit d’« homosexualité aggravée », ce qui inclurait les récidivistes et toute personne ayant des relations sexuelles avec une personne handicapée, niant ainsi à ces dernières « le droit d’avoir des relations consensuelles ».

Pour les délits d’homosexualité simples, la peine prévue est la réclusion à perpétuité. Ceux qui ne dénoncent pas un homosexuel s’exposent à une amende et six mois de prison, tandis que les amis et la famille qui impliquent les LGBT peuvent être incarcérés.

Organiser un mariage homosexuel peut conduire à dix ans de prison, tout comme fournir une aide immobilière à un couple de même sexe.

La promotion de l’homosexualité est également sévèrement réprimée, avec une peine de 20 ans de pour les organisations de défense et les personnes diffusant du matériel encouragent l’homosexualité. Les critiques ont dénoncé un « système de censure totale ».

Aux États-Unis, la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, qui est ouvertement lesbienne, qualifiée la loi d’« extrême », affirmant qu’elle ne peut qu’augmenter les violences à l’encontre de la communauté LGBT. John Kirby, un autre membre de l’administration Biden, a évoqué la possibilité de sanctions économiques si la loi était promulguée.

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