Faux médicaments : Une menace pour la santé des sénégalais - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Santé | Par Eva | Publié le 12/05/2023 03:05:00

Faux médicaments : Une menace pour la santé des sénégalais

Les universitaires sénégalais sont de plus en plus préoccupés par les conséquences néfastes que les faux médicaments ont sur la santé de la population.

Lors des journées médicales de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, la question des médicaments a été abordée sous toutes ses formes. Le doyen de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie a déploré les lacunes observées dans les contrôles aux frontières.

Le professeur Bara Ndiaye, doyen de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie, a révélé que « l’histoire des médicaments qui circulent dans nos pays, qui sont de qualité inférieure et causent beaucoup de problèmes en termes de santé physique ».

Il a également souligné le manque d’industries pharmaceutiques au Sénégal. « Les rares qui existaient ont fermé. Il y en a quelques-unes qui commencent à reprendre leurs activités, comme Teranga Pharma et Medis. Nous avons de nombreux soucis concernant la souveraineté pharmaceutique », a-t-il déclaré.

Le professeur Ndiaye a également souligné que les faux médicaments ne sont pas un phénomène propre au Sénégal, mais qu’il s’agit d’un problème mondial. « Même dans les grands pays du Nord, c’est un grand problème. Nous pouvons maintenant accéder aux médicaments via des circuits non officiels comme Internet », a-t-il expliqué.

En raison de la porosité des frontières, les médicaments contrefaits circulent régulièrement. « La difficulté est que nos pays ne sont pas toujours équipés pour les traquer et les détecter en raison d’un manque de plateau technique adéquat.

Il y a également beaucoup de lacunes dans les contrôles aux frontières », a-t-il ajouté. Le professeur Ndiaye a toutefois salué les efforts de la douane sénégalaise, qui a effectué des saisies régulières de faux médicaments au cours des deux ou trois dernières années.

Le professeur Ndiaye a également émis des préoccupations quant à la publicité pour les médicaments qui est régulièrement diffusée dans les médias.

« Nous voyons beaucoup de personnes faire de la publicité, mais la publicité pour tout ce qui concerne la santé est interdite. Il y a des gens qui se prétendent des tradipraticiens et qui font de la publicité dans les médias », a-t-il souligné.

Le professeur Ndiaye a salué les efforts du ministère de la Santé pour réglementer la médecine traditionnelle au Sénégal. « C’est un projet qui balbutie, mais je sais qu’à ce niveau, il y a beaucoup d’efforts à faire du côté de l’Etat pour éviter aux populations de fréquenter des charlatans, parce qu’il y en a pas mal qui sont dans le charlatanisme », a-t-il conclu.

Article écrit par : Yann Kabou

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