Autopsie médiatisée : L'impact sur les familles des victimes - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Santé | Par Eva | Publié le 17/05/2023 04:05:20

Autopsie médiatisée : L'impact sur les familles des victimes

Il est devenu habituel de constater la divulgation publique des résultats d’analyses et d’expertises médicales, commanditées par la justice ou à la demande des familles de victimes, avant même que les destinataires légitimes ne soient informés.

Ce phénomène, qui tend à se banaliser, soulève de nombreuses interrogations. Récemment, il en a été ainsi des résultats d’autopsies réalisées à la suite de décès suspects lors de manifestations ou lorsque les forces de l’ordre sont impliquées.

L’autopsie est une procédure approfondie consistant à examiner le corps d’une victime de l’extérieur, mais aussi de l’intérieur.

Elle peut être réalisée dans le cadre d’une enquête judiciaire ou suite à un décès d’origine naturelle. Parfois, elle est demandée par la famille de la victime. Cependant, son objectif initial semble de plus en plus dévoyé.

En effet, il est devenu assez courant de voir les résultats d’une autopsie être diffusés dans les médias avant même que les parties concernées en soient informées. Cette situation est souvent le résultat d’une divulgation médiatique, suivie d’un partage massif sur les réseaux sociaux.

La publication des résultats d’une autopsie ordonnée par la justice suite à un accident, un meurtre, un incendie, et surtout lors de manifestations ou dans des situations impliquant l’intégrité de l’État, est devenue une source de frustration pour de nombreux individus.

Il s’agit de la révélation d’un secret médical qui, pourtant, est normalement transmis sous pli fermé à un destinataire précis, afin de répondre à des besoins spécifiques tels que l’éclaircissement des circonstances de la mort, l’enquête ou la procédure judiciaire.

Le dernier exemple en date est la divulgation des résultats de l’autopsie d’une jeune fille décédée lors des récentes manifestations à Ngor, avant même que sa famille n’ait été mise au courant. Des cas similaires se sont produits par le passé.

La publication des résultats d’expertises post-mortem dans les médias ou sur les réseaux sociaux s’est répétée à plusieurs reprises. Cela a été le cas après le décès d’Idrissa Goudiaby à Ziguinchor lors des manifestations politiques. On se souvient également du différend entre le magistrat instructeur et le Parquet concernant la cause du décès.

Entre demandes de contre-expertises, refus et rejet des premiers résultats d’autopsie, la famille du défunt a dû attendre plus d’un mois avant de pouvoir récupérer le corps pour l’enterrement et faire son deuil.

Malgré la demande de contre-expertise, la famille n’a pas obtenu gain de cause, bien que les différentes hypothèses sur la cause du décès aient été largement débattues et relayées dans les médias. Un autre cas source de confusion concerne la mort de Cheikh Niasse, un immigré décédé à la suite de son arrestation par la police de Guédiawaye.

Article écrit par : Claire Mendy

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