Le pilotage automatique est critiqué par Thierry Oriol, commandant de bord chez Air France, qui exprime ses inquiétudes quant à l’intelligence artificielle prenant le contrôle de l’avion pendant que les pilotes se reposent. Il cherche à sensibiliser sur les risques potentiels lors du Salon aéronautique du Bourget.
Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) s’oppose, tout comme d’autres syndicats de pilotes, au projet d’Airbus appelé « eMCO » visant à améliorer la gestion de la fatigue des équipages sur les vols long-courriers en introduisant des fonctions automatisées supplémentaires.
Le SNPL est préoccupé par le fait que le projet réduit le nombre de pilotes dans l’avion, laissant un seul pilote aux commandes, ce qui est considéré comme une menace pour la sécurité des vols.
Thierry Oriol explique que les avions long-courriers ont normalement trois pilotes à bord pour tenir compte des temps de repos et de la fatigue, mais le système proposé par Airbus réduit ce nombre à deux pilotes, avec l’IA intervenant en cas d’absence ou de besoin. Il insiste sur le fait qu’on ne peut jamais remplacer la décision humaine et l’expérience d’un pilote expérimenté, quelles que soient les capacités de l’IA.
Le représentant syndical est plus ouvert à d’autres améliorations technologiques proposées par Airbus, comme le projet DragonFly pour des atterrissages d’urgence automatisés. Tant que l’IA reste une assistance et ne prend pas de décisions autonomes, cela ne pose aucun problème.
Thierry Oriol exprime des préoccupations alarmistes quant au projet eMCO d’Airbus, qu’il considère comme une menace pour la sécurité des vols. Il appelle Airbus à abandonner le projet et craint que d’autres compagnies aériennes, attirées par l’argument commercial de réduction des coûts liés aux pilotes, suivent cette voie.
Airbus affirme que son objectif principal est d’améliorer la sécurité des vols et l’efficacité des compagnies aériennes. Ils soutiennent que les pilotes resteront au cœur des opérations à l’avenir.
Airbus mène également des recherches pour déterminer si un avion commercial peut être piloté par un seul pilote sans compromettre la sécurité, mais souligne que tous les projets de recherche ne se concrétisent pas nécessairement.
Article écrit par : Fatoumata Diop
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