Arrêt cardiaque ou AVC : Des solutions universelles qui sauvent des vies - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Santé | Par Eva | Publié le 27/08/2023 01:08:45

Arrêt cardiaque ou AVC : Des solutions universelles qui sauvent des vies

Malgré les avancées significatives en cardiologie, le problème persiste avec environ quatre à cinq millions de décès dans le monde chaque année. Il est important de souligner que ce problème n’épargne pas le Sénégal, et les conseils donnés dans cette étude peuvent également s’appliquer dans ce contexte. En intégrant les gestes de premières nécessités à effectuer en cas d’arrêt cardiaque ou AVC, le taux de survie pourrait être grandement augmenté.

De nombreuses vies pourraient être sauvées grâce à un dépistage amélioré, comme l’affirme une équipe de chercheurs dans l’éminente revue médicale The Lancet du dimanche 27 août. La mort subite, souvent due à une maladie cardiaque méconnue, survient de manière inattendue, généralement « dans l’heure qui suit les premiers symptômes », explique le professeur de cardiologie Eloi Marijon, initiateur de cette publication et chercheur à l’Inserm.

Les décès surviennent brusquement, même chez des personnes en apparence en bonne santé, telles que celles qui se lèvent le matin et s’effondrent dans le métro en se rendant au travail. Malheureusement, les chances de survie sont minces. Le taux de survie après une crise cardiaque, également appelé infarctus du myocarde, est d’environ 10 %.

Cette condition est responsable d’environ trois quarts des décès subis, parmi les quelque 40 000 enregistrés chaque année. Parfois, ces décès sont attribués à des maladies cardiaques héréditaires, dont certaines impliquent des anomalies « électriques » du cœur.

La publication met en avant la nécessité d’améliorer la prédiction de ces événements en utilisant des données jusqu’à présent négligées. Elle encourage à mieux comprendre les mécanismes en analysant davantage de données, car la majorité des décès ne font pas l’objet d’autopsies.

Les facteurs clés pour améliorer les chances de survie après un arrêt cardiaque sont bien connus : il s’agit du massage cardiaque immédiat effectué par un témoin et de l’utilisation d’un défibrillateur grand public avant l’arrivée des secours.

Le professeur Eloi Marijon indique que des études récentes ont démontré qu’avec des massages et une défibrillation dans les minutes suivant l’événement, le taux de survie peut dépasser 80 %. Chaque minute compte, car le taux de survie diminue de 10% à chaque minute écoulée.

Il est donc essentiel d’éduquer la population sur ces gestes vitaux et de déployer des défibrillateurs dans les lieux publics, ce qui est également valable pour le Sénégal. L’objectif est d’augmenter progressivement le taux de survie à 20% voire 30% en réanimant plus de personnes et en particulier ainsi le nombre total de décès subits. Pour y parvenir, il est également crucial de prendre en compte les séquelles neuropsychologiques qui peuvent persister après un arrêt cardiaque, ainsi que les familiales en raison de la composante héréditaire de la maladie.

Article écrit par : Emmanuel Ndour

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