Des résultats prometteurs ont été annoncés par la société française de biotechnologie OSE Immunotherapeutics, basée à Nantes, concernant son vaccin thérapeutique Tedopi dans le traitement du cancer avancé du poumon. Ces résultats émanent d’un essai clinique de phase 3, une étape importante avant la commercialisation, dont les conclusions ont été publiées dans la revue Annals of Oncology.
Selon ces résultats, un an après le début du traitement, le groupe de patients ayant reçu le vaccin Tedopi a montré un taux de survie de 44,1%, comparé à seulement 27,5% dans le groupe ayant suivi une chimiothérapie. De plus, les patients traités avec le vaccin ont bénéficié d’une meilleure qualité de vie et ont connu moins d’effets secondaires, selon le professeur Benjamin Besse, directeur de la recherche clinique à l’Institut Gustave-Roussy et investigateur principal de l’essai.
Ces résultats sont porteurs d’espoir pour les patients atteints de cancer avancé du poumon, et Nicolas Poirier, directeur général d’Ose Immunotherapeutics, a souligné lors d’une conférence de presse virtuelle que plus de mille injections du vaccin avaient été réalisées au cours des différentes études cliniques.
Le vaccin Tedopi, qui cible spécifiquement les cellules tumorales en éduquant le système immunitaire, s’est révélé efficace chez les patients possédant le gène HLA-A2, présent chez environ la moitié de la population. Les participants à l’essai avaient déjà suivi des traitements de chimiothérapie et d’immunothérapie.
Il est important de noter que l’étude n’a pas atteint son objectif de recrutement complet en raison de la pandémie de Covid-19, ce qui a limité sa puissance statistique. Cependant, elle a permis de déterminer quels patients ont réellement bénéficié du vaccin, en particulier ceux ayant initialement répondu à l’immunothérapie avant de rechuter.
L’étude a impliqué un total de 219 patients répartis dans neuf pays européens et aux États-Unis, avec 139 patients sous Tedopi et 80 sous chimiothérapie. Le vaccin a été administré initialement toutes les trois semaines, puis toutes les huit semaines pendant un an, puis toutes les 12 semaines.
Article écrit par : Emilie Dème
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