Le changement climatique a provoqué la déplacement de 43,1 millions d’enfants entre 2016 et 2021 à travers 44 pays, selon un rapport de l’Unicef publié récemment.
Les catastrophes telles que les inondations, les tempêtes, les sécheresses et les incendies sont à l’origine de ces déplacements, avec une fréquence et une intensité croissantes liées au réchauffement climatique. L’Unicef exprime sa préoccupation face à ces enfants « invisibles » dont les besoins sont souvent négligés.
Le rapport relate des histoires poignantes, comme celle de Juana au Guatemala, dont la ville a été inondée après les ouragans Eta et Iota en 2020, ou celle de Mia et Maia, deux sœurs en Californie dont le mobile home a été détruit par les flammes. Les chiffres révèlent que ces déplacements, en majorité dus aux inondations et aux tempêtes, équivalent à environ 20 000 déplacements d’enfants par jour.
Ces déplacements présentent de multiples risques pour les enfants, allant de la séparation de leur famille à l’exposition aux réseaux de trafic d’enfants. Le rapport souligne que ces données ne comptent formellement que le nombre de déplacements d’enfants, pas le nombre d’enfants déplacés, et ne distinguent pas entre les évacuations préventives et les déplacements après les événements climatiques.
Les projections futures indiquent que les inondations liées au débordement des rivières pourraient provoquer 96 millions de déplacements d’enfants au cours des 30 prochaines années, les vents cycloniques 10,3 millions et les submersions marines liées aux tempêtes 7,2 millions. L’Unicef appelle les dirigeants mondiaux à aborder cette question lors de la COP28 à Dubaï dans les prochaines semaines.
Bien que le changement climatique affecte le monde entier, le rapport met en évidence la vulnérabilité particulière de l’Afrique et des petites îles, où une proportion élevée d’enfants est déplacée. Des pays comme les Philippines, l’Inde et la Chine sont également fortement touchés en termes de nombre absolu de déplacements d’enfants en raison de leur grande population et de leur emplacement géographique.
Article écrit par : Pathé Ndiaye
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