Le directeur de la lutte contre la maladie, le Dr Moustapha Diop, a révélé que 41 unités de prise en charge des lésions précancéreuses ont été implantées dans diverses régions et départements du Sénégal. Il souligne que la prise en charge des cancers représente une priorité urgente pour le pays.
Ces unités ont été mises en place afin de répondre à la menace des lésions précancéreuses causées par les papillomavirus. Si elles ne sont pas traitées à temps, ces lésions pourraient évoluer en cancers du col de l’utérus, a expliqué le Dr. Diop lors d’un entretien.
Le besoin pressant de s’attaquer à ce problème a conduit à la décision de créer et d’équiper ces 41 unités, insistant sur l’urgence de la prise en charge des cancers au Sénégal.
En ce qui concerne les statistiques, le Dr Diop a mentionné les dernières estimations du Centre international de recherche sur le cancer, révélant qu’environ 11 000 cas de cancers sont enregistrés annuellement, entraînant 7000 décès.
Il a précisé que les cancers gynécologiques, notamment le cancer du sein et celui du col de l’utérus, représentent près de 18 % des cas de cancers enregistrés chaque année, soit près de 2000 cas.
Le directeur de la lutte contre la maladie a rappelé l’existence d’un plan cancer pour le Sénégal s’étendant sur la période 2024-2028, mis en place avec le soutien de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Ce plan définit des stratégies pour lutter contre les cancers au cours des cinq prochaines années.
Il a souligné que ce plan met un accent particulier sur la prévention, déterminant les actions à entreprendre pour prévenir la maladie, notamment des changements de comportement concernant l’alimentation et le mode de vie, ainsi que le dépistage précoce et la détection des cancers.
La vaccination est également un pilier de la prévention, avec le vaccin contre le papillomavirus humain (HPV) introduit dans le Programme élargi de vaccination depuis 2018, visant à protéger les jeunes filles de 9 à 14 ans contre le cancer du col de l’utérus . Le directeur a également souligné l’importance du vaccin contre l’hépatite introduit en 1999 pour la protection contre le cancer du foie.
En ce qui concerne le cancer du sein, la stratégie de prévention se concentre sur la communication, l’autopalpation et la mammographie. La présence d’appareils de mammographie dans plusieurs régions et centres de santé permet de détecter précocement les lésions suspectes, facilitant ainsi un traitement précoce et abordable pour les patients.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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