Le diabète, une maladie non transmissible évolutive et chronique, continue de sévir avec une intensité alarmante au Sénégal, mettant en péril la santé publique du pays. Caractérisée par des niveaux élevés de sucre dans le sang, cette maladie insidieuse s’est transformée en un fléau qui entraîne une lourde morbi-mortalité à travers le monde.
Les chiffres récemment divulgués par la directrice du centre de prise en charge du diabète Marc Sankale de l’hôpital Abass Ndao, le Professeur Maïmouna Ndour Mbaye, révèlent une augmentation inquiétante du nombre de patients.
Plus de soixante mille personnes sont actuellement suivies régulièrement dans ce centre, qui voit affluer 2500 nouveaux cas chaque année. Une augmentation significative par rapport aux 200 cas enregistrés en 1965, année d’ouverture du centre. Cette information a été partagée lors d’une conférence de presse préalable aux premières journées scientifiques de l’hôpital Abass Ndao, programmées du 14 au 16 novembre.
Le thème choisi pour ces journées, « le diabète sucré », s’explique par la montée en flèche du nombre de cas traités au centre Marc Sankale. La Professeur Mbaye, également présidente de la commission scientifique de l’événement, souligne l’importance cruciale de ce centre, créé pour faire face à l’afflux massif de patients diabétiques dans les hôpitaux Principal et militaire de Ouakam. Depuis sa création, le centre Marc Sankale est devenu la première structure dédiée à la prise en charge du diabète et d’autres maladies chroniques.
Le diabète, de par sa fréquence grandissante, représente désormais un fardeau considérable pour le système de santé sénégalais. Le Professeur Abdoulaye Lèye, diabétologue de renom, met en lumière une tendance alarmante. Selon lui, si des mesures drastiques ne sont pas prises, le nombre de cas de diabète au Sénégal pourrait connaître une hausse significative d’ici 2045.
Article écrit par : Fatoumata Diop
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