Henry Kissinger, une figure marquante de la diplomatie américaine pendant la Guerre froide, est décédé mercredi à l’âge de 100 ans. Ancien secrétaire d’État sous les présidences de Richard Nixon et Gerald Ford, sa carrière a été entachée par des moments sombres de l’histoire des États-Unis, tels que le soutien au coup d’État au Chili en 1973, l’invasion du Timor oriental en 1975 et son implication dans la guerre du Vietnam.
Kissinger, qui a été salué comme l’une des voix influentes en politique étrangère aux États-Unis, a initié des rapprochements avec Moscou et Pékin dans les années 1970. Cependant, sa realpolitik, basée sur un calcul froid des intérêts nationaux, l’a rendu controversé à l’échelle mondiale.
Sa longévité et son expérience ont fasciné le public, bien qu’il ait été aussi bien admiré comme un sage que critiqué comme un criminel de guerre. Malgré les polémiques, il a conservé une influence significative et s’était entretenu avec des dirigeants mondiaux, dont le président chinois Xi Jinping en juillet.
Kissinger a joué un rôle clé dans le rapprochement entre les États-Unis et la Chine, organisant la visite historique de Nixon à Pékin en 1972. Il a également secrètement négocié pour mettre fin à la guerre du Vietnam tout en jouant un rôle de médiateur entre Israël et les pays arabes.
Né en Allemagne en 1923, Kissinger a fui le régime nazi, devenant plus tard citoyen américain. Il a été récompensé du prix Nobel de la paix en 1973 pour sa contribution à la signature d’un cessez-le-feu au Vietnam, bien que cette distinction ait été controversée. Sa carrière a été marquée par son absence à la cérémonie du Nobel en raison de craintes de manifestations.
Article écrit par : Amadou Baldé
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