Le film-documentaire « Essamay : Bocandé, la Panthère », qui raconte l’histoire du footballeur sénégalais Jules François Bocandé, a été diffusé à Yamoussoukro, la capitale administrative de la Côte d’Ivoire, où l’équipe nationale sénégalaise participe à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).
D’une durée de 90 minutes, le film réalisé par Maky Madiba Sylla rend hommage à Jules François Bocandé, décédé le 7 mai 2012. Il cherche à clarifier la vérité sur un penalty controversé qui a conduit à des incidents lors de la finale de la Coupe du Sénégal de 1980 entre la Jeanne d’Arc de Dakar et le Casa Sport. En raison de ces incidents, plusieurs personnes…
…ont été blessées, et Jules François Bocandé, star de l’équipe de la Casamance, a été banni à vie du football local pour avoir agressé l’arbitre Bacary Sarr.
Le film présente les témoignages de ses anciens coéquipiers, Amadou Diop « Boy Bandit » et Roger Mendy, qui affirment qu’il n’y avait pas de penalty. La femme de Bocandé, Aminata Bocandé, et sa sœur Aimée Fonseca, témoignent de l’impact de la suspension à vie sur sa vie.
Après avoir été contraint à l’exil, Bocandé a commencé sa carrière en Belgique à Tournai en troisième division. Il est ensuite devenu un joueur remarquable à Metz en France, marquant l’histoire du football français avec une victoire contre le FC Barcelone.
En 1984, Bocandé rejoint Metz, où il devient le meilleur buteur du championnat de France avec 23 buts en 1985-1986. Il poursuit sa carrière au PSG, à l’OGC Nice, à Lens, et termine sa carrière à Eendracht Alost en 1993.
Après sa carrière de joueur, il devient entraîneur et conduit l’équipe nationale du Sénégal en quarts de finale de la CAN 1994.
Jules François Bocandé a marqué l’histoire du football sénégalais en qualifiant l’équipe nationale pour la CAN 1986 en Egypte. Malgré sa brillante carrière, il a regretté un penalty manqué qui a éliminé le Sénégal du tournoi.
En 2012, Bocandé décède à Metz des suites d’un accident vasculaire cérébral. Ses anciens coéquipiers remportent la CAN en 2022, dix ans après sa mort, dédiant la victoire à sa mémoire.
Article écrit par : Emilie Dème
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